Les garde-côtes, la garde nationale et les forces armées multiplient les randonnées et même les petites barques sans matricule, trouvées le long de la côte, sont confisquées.
La presqu’île de Zarzis a constitué une plate-forme pour la migration clandestine pendant des années, et surtout dès le début de chaque printemps, lorsque les conditions climatiques deviennent plus clémentes.
Après l’incident 18/18 survenu le 21 septembre 2022, le fléau a diminué en nombre parce que le contrôle s’est accentué en mer et sur terre. Les garde-côtes, la garde nationale et les forces armées multiplient les randonnées et même les petites barques sans matricule, trouvées le long de la côte, sont confisquées.
Quant aux Africains subsahariens, ils sont toujours nombreux à Zarzis et s’adonnent à de petits métiers. Par contre, ceux qui tenaient à rejoindre la rive nord de la Méditerranée, ont préféré se rendre à Sfax, Mahdia, Monastir ou Chebba. Là-bas, le fléau existe encore et le prix de la traversée ne coûte pas cher. Pour leur part, les jeunes Zarzissiens sans emploi n’ont pas trouvé quoi faire. Même les dizaines d’associations dites «humanitaires» se sont volatilisées et n’apparaissent qu’occasionnellement.
L’Addci tend la perche
Dans ce contexte, il faut signaler que l’Association de développement durable et de coopération internationale (Addci) est l’unique qui agit pour la bonne cause. Créée en 2002 et présidée par Zeineb Mcharek, elle est très active. Elle a noué des liens et des partenariats avec des organismes étrangers à l’instar du Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR), l’Agence américaine pour le développement international (Usaid), l’Union européenne et la coopération suisse (Uecs), l’Agence française de développement (AFD)… Ces bailleurs de fonds ont permis à l’Addci de créer des projets et d’organiser des colloques sur des thèmes différents à Zarzis et ailleurs.
Pour sa part, elle octroyait des prêts remboursables aux jeunes sans emploi. Elle leur assure également la formation, l’encadrement et le suivi. Des représentants de ces organismes étrangers ont rendu plusieurs visites à l’Addci, louant son sérieux, sa fiabilité et l’énorme travail qu’elle a déployé pour sauver un grand nombre de jeunes pour qu’ils n’optent pas pour la migration clandestine et risquée.