L’OTE a voulu booster sa coopération avec les différentes représentations locales chargées de la migration et développer ses prestations d’intervention et ses actions d’aide au profit des Tunisiens de retour volontaire de l’étranger. Soit un retour dûment compensé.
Tout récemment, il était question de soumettre à l’examen les programmes de réintégration sociale et économique destinés à nos concitoyens de retour volontairement de l’étranger. Sachant que l’on compte, selon les dernières statistiques officielles, plus de 1,7 million Tunisiens résidant dans des pays d’accueil, à travers le monde.
Et pour cause, l’Office des Tunisiens à l’étranger (OTE) a réuni, mardi dernier, à son siège à Tunis, ses partenaires européens, procédant ainsi à une évaluation progressive des mécanismes et programmes d’appui visant à faciliter à ces jeunes leur réinstallation définitive dans leur pays d’origine, la Tunisie. Y étaient présents le président du pôle de l’éducation et de la migration et la chargée de coopération en matière de migration et de transport à la délégation européenne, la directrice représentante de l’Office français de la migration et de réinsertion à Tunis, Expertise France et les parties prenantes du «Progrès migration».
Personne n’est laissé de côté !
En effet, ceux qui préfèrent rentrer au bercail ont de quoi recommencer leur vie et rêver de mieux. L’OTE a voulu booster sa coopération avec les différentes représentations locales chargées de la migration et développer ses prestations d’intervention et ses actions d’aide au profit des Tunisiens de retour volontaire de l’étranger. Une sorte d’assistance et d’accompagnement dans les étapes de création de projets qui permettent de changer positivement leur vie sociale. Car, venir d’ailleurs, laissant derrière soi son travail ou ses affaires, n’est pas aussi facile pour s’établir, une fois pour toutes, dans sa région natale. Le candidat se doit de tout refaire et réviser, alors, ses comptes. Ceci étant, sous réserve qu’on lui fournisse des alternatives.
Justement, c’est à la seule condition que tout soit mis en œuvre afin de favoriser à nos concitoyens, revenant de loin, les dispositifs de réinsertion dans la vie active et les aider à s’investir dans des projets viables et rentables, mais aussi générateurs d’emplois. Ne serait-ce que pour les fixer à l’intérieur et les dissuader de ne pas migrer à nouveau. Autant dire, personne parmi eux ne sera laissé de côté ! Ceci semble évident, mais l’OTE, avec le concours des ses partenaires européens, est tenu de jouer son rôle pour lequel il a été créé, il y a maintenant 36 ans. Il s’attelle à diversifier ses offres et multiplier ses programmes de réinsertion des Tunisiens de retour de l’étranger, tout en les adaptant à leurs besoins et attentes.
En fait, le dispositif «Tounesna» est l’un de ces mécanismes d’appui, permettant d’offrir un accompagnement et un suivi aux migrants tunisiens de retour au pays.
Dans ce cadre, un nouvel espace dédié à la réinsertion a été inauguré, en septembre 2022 à Bizerte. D’ailleurs, il a été financé par l’ambassade du royaume des Pays-Bas et réalisé par l’Office français de l’immigration et de l’intégration en Tunisie. Sa mise en place a été assurée par l’OTE, et ce, à la faveur du soutien du programme «Progrès migration Tunisie». Comment faire pour y parvenir ?
Retour dûment compensé !
Selon des données relatives aux avantages de ce dispositif, un tel retour volontaire ne peut qu’être largement compensé, en guise d’aides fournies en fonction des besoins et des profils des bénéficiaires identifiés. Soit un soutien à la réinsertion sociale, l’emploi, l’installation à son propre compte et bien d’autres incitations à l’investissement privé. Le tout pour faciliter l’accès à leurs droits sociaux et économiques.
Et ce n’est pas tout. Il y a lieu de souligner également la portée des priorités accordées en leur faveur, à même de les hisser à des rangs sociaux privilégiés. Ainsi, leur réintégration est de nature à galvaniser leurs énergies et impulser l’œuvre du développement intégral, à l’échelle aussi bien régionale que nationale.
Ici ou ailleurs, nos compétences migrantes sont toujours considérées comme un pilier de l’économie et fer de lance du développement dans leurs régions respectives. Selon Mounir Kharbi, directeur de l’OTE, les transferts en devises des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) ont atteint environ 7 milliards de dinars jusqu’à la fin d’octobre dernier, couvrant ainsi 65% de la dette extérieure de la Tunisie pour l’année en cours. Voilà un des arguments édifiants qui justifie, sans conteste, tous ces programmes de réintégration conçus et élaborés à leur profit, une fois retournés en Tunisie.