Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, a indiqué que toutes les prochaines échéances électorales, y compris la présidentielle, se tiendront dans les délais prévus.
Toutes les conditions seront assurées pour garantir la transparence et la réussite de ces élections et exprimer fidèlement la volonté des électeurs, a-t-il dit, hier, dans une allocution enregistrée, prononcée à l’occasion du Segment de haut niveau de la 55e session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
La Tunisie, a-t-il souligné, est résolument engagée sur la voie des réformes entamées depuis le 25 juillet 2021 en vue de mettre en place une véritable démocratie qui consacre les droits et libertés pour tous et répond aux aspirations du peuple tunisien à des réformes nécessaires à une sortie de crise qui perdure depuis une décennie.
Et d’ajouter que le processus de réformes a été renforcé par l’organisation d’élections législatives qui ont abouti à l’élection d’un nouveau parlement ainsi que par la tenue de l’élection des conseils locaux, sur deux tours, qui vont permettre la formation du Conseil national des régions et des districts.
Les institutions constitutionnelles seront complétées par la formation de la Cour constitutionnelle, a-t-il dit.
Le ministre a, par ailleurs, relevé la détermination de la Tunisie à renforcer la coopération avec les mécanismes onusiens en matière de droits de l’homme, conformément à ses engagements, et ce, dans le cadre d’un dialogue constructif respectant la souveraineté du pays et les principes d’impartialité et d’objectivité, indique le département des Affaires étrangères.
Il a rappelé que la Tunisie a présenté, au cours des deux dernières années, ses rapports nationaux dans le cadre du mécanisme d’examen périodique universel, du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes et du Comité des droits des personnes handicapées, et a accueilli la visite de titulaires de mandat au titre des procédures spéciales.
La Tunisie a également pris part activement à l’évènement de haut niveau «Droits humains 75» organisé par le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme à Genève les 11 et 12 décembre 2023, et a annoncé un certain nombre d’engagements nationaux ayant pour objectif de renforcer le dispositif des droits de l’Homme.
«De nombreux pays en développement sont incapables de recouvrer leurs fonds détournés et placés à l’étranger et sont donc contraints de recourir à l’endettement extérieur».
Il a, dans ce sens, appelé les pays où sont placés ces fonds spoliés à s’engager à les restituer afin de pouvoir financer des projets de développement et ce, compte tenu, en particulier, de la complexité de la conjoncture économique mondiale actuelle caractérisée par l’insuffisance des financements internationaux destinés à l’aide au développement et par les crises alimentaire et énergétique mondiales.
Pour accélérer le processus de restitution des fonds spoliés, la Tunisie a pris l’initiative d’adopter une loi sur la réconciliation pénale qui permet la conclusion d’accords entre l’État et les personnes impliquées dans le détournement de fonds, à condition que les revenus de la réconciliation soient affectés au financement de projets de développement dans les régions les plus défavorisées, a-t-il dit.