LA diplomatie tunisienne, représentée au plus haut sommet de l’Etat, a été marquée par la visite de deux jours effectuée par le Président de la République en Algérie où il a participé, en sa qualité d’invité d’honneur, au 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz, regroupant 12 Etats membres et 7 Etats observateurs, issus de quatre continents.
Cette rencontre de la plus haute importance, dans le sens où les pays participants détiennent 69% des réserves mondiales de gaz et 39% du gaz disponible sur le marché mondial, a été une opportunité pour la Tunisie de confirmer sa présence dans la sous-région maghrébine et dans le monde arabo-islamique. A ce titre, des rencontres bilatérales qualifiées de positives et constructives ont eu lieu.
On mettra en avant, d’abord, deux entretiens avec le Président algérien, Abdelmajid Tebboune, au début et à la clôture du Forum, un entretien avec le Président iranien et un autre avec l’Emir de l’Etat du Qatar. Des moments forts du séjour et des opportunités prometteuses de coopération.
Un autre fait saillant a caractérisé le déroulement de cette participation, en l’occurrence le sommet tripartite réunissant les présidents tunisien, algérien et libyen en vue de dresser un premier bilan du 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz, et de discuter de la situation dans la région maghrébine, dans un esprit réunificateur en vue de relever les défis économiques et sécuritaires.
Ainsi a-t-il été décidé d’organiser des rencontres maghrébines tripartites tous les trois mois. La prochaine étant prévue en Tunisie après Ramadan afin d’étudier l’augmentation sensible des échanges commerciaux dont le volume demeure, malheureusement, l’un des plus faibles au monde, représentant seulement moins de 5% du total des échanges.
Pourtant, une éventuelle intégration économique de ladite région permettrait une hausse importante du PIB et du taux de croissance de chacun de ces pays, avec un gain de croissance estimé, par les instances financières internationales, à 1,6% en Algérie, 3,9% en Libye, 3,4% en Tunisie et 5,5% en Mauritanie.
Plus encore, ladite intégration créerait un marché régional de près de 100 millions de consommateurs, ce qui rendrait la région plus attractive pour les investissements directs étrangers et réduirait les coûts des échanges intra-régionaux et des mouvements de capitaux et de main-d’œuvre, tout en améliorant l’efficience de la répartition des ressources.
Alors, les décideurs de ces pays sont avertis des énormes possibilités. Il suffit d’y croire et de passer ensuite à l’action.