Accueil A la une Enseignants du secondaire | Ministère de l’Education : La porte reste ouverte au dialogue

Enseignants du secondaire | Ministère de l’Education : La porte reste ouverte au dialogue

 

Le nouveau bureau de la Fédération générale de l’enseignement secondaire (Fges) a tenu, dimanche dernier, sa première Commission administrative sectorielle. A l’ordre du jour, de nombreuses questions d’actualité brûlante.

Organisée sous la présidence du SG adjoint de l’Ugtt, Slaheddine Selmi, et du nouveau SG de la Fges, Mohamed Safi, cette réunion a permis aux participants de passer en revue les difficultés que ne cesse de rencontrer l’action syndicale dans la conjoncture actuelle.

Les mêmes revendications

Selon certains syndicalistes, le débat a abordé divers sujets dont, notamment, les recommandations issues du dernier congrès ordinaire de la Fges, tenu en octobre 2023. Cette session de la Commission administrative sectorielle se tient, justement, au lendemain de l’imposant rassemblement de protestation, organisé samedi dernier par l’Ugtt. En vérité, la Fges ne déroge pas à la règle et fustige, comme la Centrale syndicale, ce qu’elle appelle le refus des autorités de dialoguer et d’ouvrir des canaux de communication. Aussi, revendique-t-elle le “droit de l’action syndicale”.

Les intervenants ont réitéré les mêmes griefs formulés depuis bien longtemps concernant les “mauvaises” conditions de travail, ainsi que la détérioration du pouvoir d’achat des enseignants. A cet effet, on a mentionné le recours excessif aux heures supplémentaires pour compenser le manque d’enseignants, la surcharge des classes, les départs à la retraite qui ne sont pas remplacés et les emplois précaires. Comme d’habitude, le dossier des enseignants suppléants a figuré au menu des interventions.

Sur un autre plan, la réunion n’a pas éludé la question des dossiers en suspens et qui reviennent à chaque fois lors de telles rencontres. C’est pourquoi, il a été question de rappeler aux autorités leur engagement à appliquer les conventions signées dont certaines remontent à 2019 et 2023. Un appel a été lancé pour que le ministère de tutelle ne reste pas sourd devant les demandes répétées des instances syndicales d’ouvrir un dialogue sérieux dont le but serait de résoudre tous les problèmes posés.

Pas de grève en vue

S’agissant de la coïncidence de cette réunion avec le démarrage des examens de la fin du second semestre, la Fges a tenu à préciser qu’il n’y a aucun lien. Car, la date de la tenue de la Commission a été fixée indépendamment de cette échéance.

Toutefois, rien n’empêche les parents ou les observateurs d’établir cette corrélation, d’autant plus que des appels à prendre des mesures vigoureuses contre les autorités sont de plus en plus clairs de la part de quelques participants.

Il est vrai qu’il y a une aile dure qui prône une attitude forte. Mais l’issue de la réunion de la Commission administrative de la Fges a montré que c’est la voix de la raison qui a prévalu. Malgré le fait qu’il y a des jusqu’au-boutistes, les résolutions prises laissent la porte ouverte devant les autorités pour répondre aux attentes des enseignants.

En attendant, il sera question d’organiser, prochainement, une conférence de presse au cours de laquelle seront annoncées les démarches à suivre au vu de l’évolution de la situation d’ici là. En outre, un rassemblement sera organisé dans les jours à venir devant le ministère de l’Education. Toutefois, les différentes modalités ou les décisions à prendre pour faire face aux problèmes seront précisées par une commission administrative sectorielle.

Mais faut-il le rappeler, la Fges laisse planer une menace. Même si on n’a pas agité le spectre d’une grève, le boycott de la plateforme numérique demandée aux enseignants constitue une rétention des notes.

C’est ce qui rappelle de mauvais souvenirs à plus d’un parent. Ce boycott de la plateforme numérique va aboutir à la non-remise des notes, puisque celles-ci ne seront pas saisies par les enseignants selon les consignes du ministère.

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