«Dune, deuxième partie», de Denis Villeneuve. Si le premier opus de cette adaptation de l’œuvre de Frank Herbert était un succès, sa suite était très attendue. Ceux qui auront apprécié le premier volet n’en seront que satisfaits.
Dans «Dune, deuxième partie» il y a plus d’action que dans le film précédent, ce qui prend beaucoup de sens au vu du déroulement des événements du film. Dans le premier film, on mettait en place l’univers de l’œuvre. On entre un peu plus dans le vif du sujet dans cette suite en suivant les aventures de Paul Atréides (Timothée Chalamet) qui prennent une autre tournure ou tout du moins qui font évoluer le personnage principal. Le film est une réussite du point de vue esthétique. Grâce à une très belle photographie, signée Greig Fraser qui joue avec le décor de cette planète désertique à travers des images floutées à certains endroits du cadre, ou un jeu sur les couleurs lorsque le soleil est à son zénith qui donnent vraiment l’impression de subir cette chaleur.
Ajoutez à cela un sound design impressionnant qui renforce l’immersion dans l’action. On pense notamment aux passages dans les tempêtes de sable qui sont littéralement à couper le souffle. Il est vrai qu’il n’est plus très courant dans les blockbusters de ces dernières années d’être aussi sensationnels en termes d’intérêt émotionnel. L’utilisation du son, que ce soit dans sa présence ou son absence, est vraiment faite à bon escient et sert le propos du film. On notera toutefois une bande originale qui n’est pas inoubliable ce qui est un peu dommage pour un blockbuster. Elle reste efficace mais c’est en partie dû à la qualité du sound design, même si l’on retrouve un des thèmes du premier film. Denis Villeneuve signe là une adaptation de qualité avec des budgets inférieurs à d’autres studios produisant des blockbusters avec moins de réussite. En tout cas, c’est un film dont il faut profiter en salle car c’est véritablement un film de cinéma dans le sens où l’expérience peut difficilement être retranscrite dans la sphère privée. Ce type d’expérience filmique est trop rare pour passer à côté.
