Avant de tourner la version long métrage pour le cinéma, la pièce «Poids plume» de Ghazi Zaghbani ce soir au Rio.
Quand il s’agit de Ghazi Zaghbani, les pièces de théâtre qu’il met en scène, parfois il y joue, dans d’autres non, l’aventure ne finit jamais. Dans son espace L’Artisto, il se donne le temps de faire et, de défaire. De mettre en scène ou d’envisager d’en faire un film.
Celui qui a touché avec finesse aux adaptations des auteurs de l’après-guerre s’adonne à une écriture libérée et avec le cinéma, il donne une nouvelle vie aux pièces qu’il chérit.
Avec « la fuite » l’exercice était réussi. Son duo avec Nadia Boussetta dans un huis clos qui ose et dérange a pu donner une pérennité à l’œuvre et une vie différente avec des reliefs, des textures, des espaces qui font référence à la pièce sans être tout à fait la même.
De la scène à l’écran, l’œuvre respire, s’épanouit et se réécrit avec des outils différents, crée son propre langage et donne des repères nouveaux pour aller à la rencontre d’autres publics et s’essayer à de nouvelles références.
« Poids plume » sera la nouvelle aventure cinématographique de Ghazi Zaghbani, une pièce à un seul acteur où le texte et le jeu sont les matériaux de base pour raconter l’histoire de Kamel, un boxeur, catégorie « poids plume ». Il l’est devenu par vocation punching-ball car il n’a cessé depuis le jour de sa naissance de recevoir des coups qui le mettent K.-O.
Pour une dernière, avant la transformation en film et durant une heure, Ghazi Zaghbani nous livre la vie de Kamel, se délivrant des violences subies, entre la rue, la famille et le lycée.
