Sobre, agile, décisif sur au moins 5 arrêts, Béchir Ben Saïd a marqué beaucoup de points en sélection pour s’installer confortablement dans le statut de gardien numéro 1.
La prestation de Béchir Ben Saïd sur les deux matches face à la Croatie et la Nouvelle-Zélande nous a fait plaisir. C’est même un éclair dans la grisaille au vu de ce qu’a produit l’équipe de Tunisie. Une équipe solide en défense avec des but vierges, mais, en revanche, timide et docile en attaque avec zéro but marqué. Et une défense solide, c’est en premier lieu un gardien bien dans sa tête et sur ses jambes, et Béchir Ben Saïd l’a été. Face à la Croatie, mais surtout face à la Nouvelle-Zélande, il a été très bon avec des arrêts spectaculaires et décisifs qui ont évité à l’équipe nationale deux défaites en temps réglementaire. Des parades musclées avec un poing ferme pour sortir la balle derrière la lucarne, ou pour détourner une puissante frappe et pour arrêter un penalty, et cet arrêt original avec les pieds, Béchir Ben Saïd a montré une forte autorité dans sa cage et a rassuré une défense tunisienne renforcée, mais parfois hésitante: heureusement que Béchir Ben Saïd était là pour intervenir. Après une CAN grosso modo bonne, il fait mieux dans ce tournoi amical. On peut même dire qu’il était le meilleur joueur tunisien sur les deux matches sans le moindre doute. Après Dahmen, qui a payé très fort son choix «matérialiste» de rallier un petit club mal classé en Arabie Saoudite, c’est Béchir Ben Saïd qui a rebondi pour s’installer comme premier gardien à la dernière CAN et maintenant au tournoi amical joué en Egypte. Il va l’être sûrement et encore dans les matches des éliminatoires du Mondial 2026 et les éliminatoires de la CAN 2025. Logiquement, et quel que soit le nom du futur sélectionneur et dans un souci de continuité et de confiance dans un poste aussi sensible que celui de gardien, Béchir Ben Saïd s’installe confortablement dans la hiérarchie des gardiens en sélection. Il le mérite fort, lui qui n’a pas une nédiatisatisation qui le soutient et qui n’a pas eu un traitement tendre de la part de tous quand on lui a fait confiance en sélection. Aujourd’hui, il est et de loin le meilleur gardien tunisien. C’est déjà une satisfaction au moment où l’équipe de Tunisie n’a pas la vue claire devant elle.