Chaque année, c’est la même rengaine, la même scène qui se répète et le même calvaire dans la majorité des recettes des finances. La faute n’incombe pas seulement aux contribuables qui s’y prennent à la dernière minute.
A chaque période de paiement de la taxe de circulation (vignettes), les recettes des finances sont prises d’assaut par les usagers. C’est que certaines personnes, adeptes de l’art de remettre les choses à plus tard, se ruent sur les bureaux des recettes à la dernière minute où règne, le plus souvent, une ambiance survoltée, animée par des conducteurs et conductrices pressés et impatients. La situation devient encore plus insupportable avec le nombre réduit d’agents affectés à la tâche. Une seule employée chargée de la caisse, pendant qu’elle est appelée également à assurer d’autres prestations comme la vente de timbres fiscaux.
Vendredi dernier, dans l’un de ces bureaux de la banlieue nord, le ton était à l’énervement ponctué d’éclats de voix. L’agitation était telle que la voix de la «caissière» devenait inaudible, chose qui accentuait le chaos généralisé, les clients avaient peur de rater leur tour.
Dans ce désordre organisé, chacun avait la même urgence; quitter au plus vite l’endroit saturé de tensions. Le jeûne et la chaleur de plus n’ont pas arrangé les choses. Les files d’attente s’allongeaient. Près d’une centaine de personnes entassées dans un local exigu avec quelques employés qui ne savaient plus où donner de la tête
Chaque année, c’est la même rengaine, la même scène qui se répète et le même calvaire dans la majorité des recettes des finances. La faute n’incombe pas seulement aux contribuables qui s’y prennent à la dernière minute. Mais également et surtout aux décideurs qui, de leur côté, n’ont jamais pensé à digitaliser cette opération. Pourtant, le paiement en ligne de la taxe de circulation résoudrait bien des problèmes et éviterait à tout le monde un stress supplémentaire dans un tohu-bohu incroyable.
Répondre au défi de la digitalisation
Au Maroc, à titre d’exemple, le paiement en ligne de la vignette est entré en vigueur depuis 2016. Une opération simplifiée via les sites web et les canaux bancaires. Une fois l’opération de paiement validée, le reçu est imprimé et la quittance est éditée par ordinateur.
Ce reçu fait foi au niveau des autorités fiscales et de toute autre autorité de contrôle. Plus de remise de macaron de la vignette au Maroc.
C’est là un service de proximité qui évite aux citoyens le déplacement, la perte de temps, et aux recettes des finances les encombrements.
Chez nous, ce n’est qu’en 2019 que le paiement de la taxe de circulation par le biais de la carte bancaire a été rendu possible. C’est très peu, pour un pays qui ne manque ni de moyens ni de compétences humaines, notamment des plus jeunes, pour relever au plus vite le défi de la digitalisation.
Pour rappel, la loi de finances 2024 n’a pas prévu de hausse de la taxe de circulation (vignettes automobiles). Les montants et les délais demeurent les mêmes .Une amnistie fiscale a été approuvée pour le paiement de cette taxe au titre des années 2020, 2021 et 2022.
Il faut juste s’acquitter des deux taxes au titre des années 2023 et 2024. Comme quoi, il n’y a pas que de mauvaises nouvelles !