Le nouveau changement d’entraîneur sans un mandat et un projet dans la durée n’est pas porteur de grandes espérances. Ce n’est qu’une petite pilule pour un mal plus profond.
La défaite et l’élimination du CSS dès les seizièmes de finale de la Coupe de Tunisie ne pouvaient pas laisser Abdelaziz Makhloufi et son équipe indifférents à ce qui se passe. Les beaux souvenirs d’un CSS rayonnant, dominateur, invaincu dans son arène du Stade Taieb-Mhiri pendant plus de 2 ans et demi (du mois d’avril 2014 jusqu’à décembre 2016 ) ne peuvent que générer davantage les vifs regrets. Rarement, dans son histoire, le CSS a connu une période aussi maigre. La venue d’un comité directeur élu en janvier 2024 a donné une lueur d’espoir pour un redressement. Ça n’a pas été le cas. Avec un effectif limité en joueurs de grand calibre, les entraîneurs qui se sont succédé n’ont pu faire de miracle. Karim Delhoum, le dernier à avoir été utilisé comme solution de replâtrage pour quelques mois, n’a pas tenu le coup au bout de quelques semaines. Il n’a pas attendu qu’on le pousse à la sortie et a rendu le tablier après le match perdu contre l’ASM. Le choix a été porté sur Mohamed Kouki pour diriger l’équipe jusqu’à la fin de la saison. Deux mois d’essai qui pourraient lui permettre de rester plus longtemps s’il arrive à convaincre durant la phase du Play-Off et à décrocher une place qualificative pour la Ligue des Champions ou la Coupe de la CAF.
Staff changé
Le vent du changement a touché la majorité du staff technique actuel avec également la rupture de contrat avec le préparateur physique, Anis Kamoun. Mohamed Kouki aura deux entraîneurs assistants avec lui ( Zied Jemouaî et Bessam Ben Romdhane, respectivement premier et second adjoint ). Le changement touchera également les postes importants de directeur technique, directeur sportif et de responsable de la section seniors. Abdelaziz Makhloufi, venu en sauveur, n’est pas disposé à échouer et à décevoir. Le haut comité de soutien, présidé par Mondher Ben Ayed, est devant l’obligation de sortir de l’ombre et d’assumer sa principale responsabilité de bailleur de fonds. Sans cette conjugaison des efforts, sans union réelle pour lever l’interdiction de recrutement et étoffer l’effectif durant le mercato estival, Mohamed Kouki aura le même sort que ses prédécesseurs. Et la traversée du désert de l’équipe «des Noir et Blanc» pourrait continuer pour une longue période.