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Ministère de l’Education-Syndicats : Un bon terrain d’entente

 

Les dernières rencontres entre la Fédération générale de l’enseignement de base (Fgeb) et le ministère de l’Education ont été considérées comme positives et fructueuses. Ce n’est pas dans les habitudes de ce syndicat de faire part d’autant d’optimisme dans de telles situations.

Toujours est-il que l’issue des négociations a été, en grande partie, à la hauteur des attentes, particulièrement en ce qui concerne les dossiers en suspens depuis des années. La Fgeb a exprimé sa grande satisfaction quant aux résultats obtenus au cours des 4 heures de discussions.

Des points d’accord

Le 2 mai, un P.V a été signé. D’importantes mesures ont été prises notamment en faveur des directeurs d’établissements scolaires écartés au cours du bras de fer avec le ministère de l’Education. Pour rappel, il s’agit des directeurs qui avaient refusé d’appliquer les décisions officielles concernant les enseignants qui avaient retenu les notes des élèves.

À ce propos, le ministère s’est dit disposé à les réintégrer dans leurs postes, dès la rentrée prochaine. Ils sont moins d’une quarantaine.

Il y a lieu, aussi, de noter l’accord sur le retour des commissions qui vont se pencher sur la question de la réactualisation des données et celle relative à l’avancement de la catégorie A 3 à la catégorie A 1. L’autre point concerne la titularisation des agents temporaires dans les plus brefs délais. Des réunions entre le ministère et la Fgeb se sont tenues, également, le 2 mai pour essayer de trouver la solution qui éliminera, définitivement, le problème des emplois précaires.

Les enseignants suppléants sont, en effet, au nombre de 9.000, dont un de leurs représentants vient d’affirmer qu’il y aura un examen de ce dossier et qu’après assainissement des données il se pourrait qu’il n’en restera que 7.000. En tout cas, la nouvelle ministre a montré qu’elle était prête à apporter les solutions nécessaires à tous ces problèmes qui traînent depuis des années.

Le P.V signé, le 2 mai dernier, comporte des mesures permettant aux agents temporaires d’obtenir les indices de base entre la fin de cette année et, au plus tard, au début de l’année prochaine. Sur un autre plan, il y a insistance sur le retour à la coordination entre les différents Commissariats régionaux de l’éducation et les structures syndicales de base, ainsi que le retour aux traditions du dialogue.

Agir en toute objectivité

Toutefois, une question se pose ici, concernant la réintégration des directeurs révoqués. Où est-ce qu’on appelle la continuité de l’État? Comment peut-on réintégrer, aussi facilement, des fonctionnaires qui ont été limogés à la suite de décisions officielles ? Du côté syndical, on pense que ces responsables peuvent se représenter aux mêmes postes par voie de concours. Ceci prête toujours à équivoque et ne se fera pas sans provoquer des réactions négatives. Si les directeurs actuels sont considérés comme les “hommes” ou “femmes” de Boughdiri, ceux qui vont prendre leurs places seront considérés comme les “hommes ou femmes “ de qui ?

A franchement parler, il faut éviter à tout prix de tomber dans ces attitudes revanchardes et aux relents de règlements de comptes. Pour résoudre les vrais problèmes, il est impératif d’agir avec sérénité et en toute objectivité.

Des crises de trop

Aussi bien le ministère que les autres parties doivent concentrer leurs efforts pour tracer la bonne voie à suivre sans faire table rase de ce qui a été entrepris par les prédécesseurs. Ces mêmes syndicats ne revendiquent-ils pas des accords conclus avec d’autres administrations et d’autres ministères ? Cela étant, il nous semble que l’important est de valoriser les résultats obtenus et de regarder vers l’avenir. C’est, justement, le but des ententes entre les intervenants dans le domaine de l’éducation.

Il est vrai que le ministère de l’Education affronte d’énormes problèmes en raison de l’accumulation et des dysfonctionnements des années passées. C’est pourquoi les syndicats et le ministère sont appelés à se concerter plus souvent et à chercher des sorties de crise sans trop de précipitation.

Il n’est pas possible de tout solutionner en un temps record. Car l’adage connu nous dit, malheureusement, “qui trop embrasse, mal étreint”. En d’autres termes: à trop vouloir tout faire, on finit par ne rien faire.

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