Après avoir tout fait pour boycotter les élections législatives, les élections locales et le référendum, les activistes politiques affûtent leurs armes pour participer à l’élection présidentielle. Illustres et inconnus se bousculent au portillon. Ils ne se voilent pas la face, leur intention est d’accéder au pouvoir; le pays et ses intérêts, ils n’en ont cure. Ils ont hâte de retrouver les délices du pouvoir auxquelles ils ont goûté tout au long d’une décennie noire.
Leur souci majeur n’est pas de construire, de faire avancer le pays mais de faire sortir leurs maîtres qui croupissent en prison pour des délits et des crimes commis à l’encontre du peuple tunisien. Derrière eux, une horde de fugitifs qui a trouvé refuge à l’étranger, s’active hardiment pour apporter soutien et financement. Pour mieux baliser la voie à ces candidats avant l’heure, des campagnes de dénigrement sont orchestrées régulièrement sur les réseaux sociaux. Personne n’y échappe: juges, ministres, responsables en exercice, sécuritaires, soit tous ceux qui forment le socle de l’Etat. L’objectif est de faire vaciller l’édifice avant le scrutin. Semer le doute parmi eux. A cet effet, ils ne lésinent pas sur les moyens de l’intimidation, le harcèlement et les menaces ouvertes. Habitué à ce genre de manœuvres de bas étage (un livre noir a été édité sur les journalistes), l’ancien président Moncef Marzouki a dressé une liste de magistrats en charge de l’affaire du complot contre la sûreté de l’Etat et en a révélé les noms. Ce qui expose ces magistrats à des risques potentiels pouvant toucher leur intégrité physique. Une instruction a été ouverte à cet effet contre Marzouki auprès du Pôle judiciaire antiterroriste. Voilà quand on sème le vent, on ne récolte rien d’autre que la tempête. Cela dit, il ne sert à rien en cette période préélectorale de se tirer dans les pattes. Les Tunisiens ne sont pas dupes et sauront séparer le bon grain de l’ivraie. Et tant qu’il y aura des soldats au front pour défendre ce pays contre tous ceux qui déversent la haine et prônent la division, le temple Tunisie résistera aux chocs et finira par passer tranquillement à travers les trous d’air. Les voix dissonantes ne seront bientôt qu’un vague écho dans les vallées désertes.