Accueil Culture Retour sur «Danse pour tous» au Théâtre de l’Opéra de Tunis à l’occasion de la Journée internationale de la Danse : 10 heures de danse non-stop

Retour sur «Danse pour tous» au Théâtre de l’Opéra de Tunis à l’occasion de la Journée internationale de la Danse : 10 heures de danse non-stop

 

La célébration de cette journée par le Théatre de l’Opéra a débuté avec une masterclass de danse traditionnelle tunisienne donnée par Khira Obeidallah au Théâtre des jeunes créateurs. Cette dernière, née en 1949, est l’une des figures principales qui ont marqué la scène tunisienne dans les années 70.

A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la danse, le Théâtre de l’opéra (pôle ballets et arts chorégraphiques) à la Cité de la culture Chedly Klibi a organisé, le 29 avril dernier, une manifestation intitulée « Danse pour tous » où il a ouvert ses portes aux amoureux de la danse qui ont pu assister à des performances chorégraphiques et des workshops artistiques et rencontrer les artistes qui y ont pris part. La Journée internationale de la danse a été instaurée en 1982 par le Comité de danse international (CDI, en relation avec l’Unesco), la date du 29 avril a été choisie pour célébrer l’anniversaire de Jean-Georges Noverre (1727-1810), créateur du ballet moderne.


Chaque année, un message d’un chorégraphe ou d’un danseur exceptionnel est diffusé à travers le monde. L’auteur du message est sélectionné par l’ITI (Institut international du théâtre) sur la base des propositions du Comité international de la danse, et le message est traduit dans de nombreuses langues et diffusé dans le monde entier. Le message de cette année a été écrit par la danseuse Marianela Nunez de l’Argentine. Les objectifs de la Journée internationale de la danse et du message sont de réunir le monde de la danse, rendre hommage à la danse, célébrer son universalité et, franchissant toutes les barrières politiques, culturelles et ethniques, rassembler l’humanité tout entière en amitié et paix autour de la danse, langage universel. La célébration de cette journée par le Théâtre de l’Opéra a débuté avec une masterclass de danse traditionnelle tunisienne donnée par Khira Obeidallah au Théâtre des jeunes créateurs. Cette dernière, née en 1949, est l’une des figures principales qui ont marqué la scène tunisienne dans les années 70. Pour rappel à cette époque, la Troupe nationale des arts populaires était une véritable institution et référence en matière de danse traditionnelle et vivait ses plus belles années en Tunisie mais aussi se faisait connaître par le public du monde entier en rayonnant sur les scènes internationales. Le public a pu par la suite assister, au Théâtre des régions, à une répétition publique de la pièce chorégraphique «Du ciel» de Wael Marghani, une nouvelle production du Théâtre de l’Opéra de Tunis 2024, avec la participation des danseurs du Ballet de l’Opéra de Tunis.
«Du ciel» explore la force de la résistance humaine face à l’adversité et la lumière qui jaillit du ciel même dans les moments les plus sombres. Une Jam session de danse latine a été présentée devant le public et a été accompagnée par un live band, avant de clôturer cette journée de célébration avec le spectacle «Dbak Tbal» de la Troupe nationale tunisienne des arts populaires.
Signé par Imed Amara avec la participation, côté chant, de Sarra Nouioui et Mehdi Mimouni et Brahim Bahloul à l’écriture musicale, le spectacle rend hommage à la culture musicale unique qui distingue le nord-ouest tunisien. Dans ces hauteurs, les montagnes résonnent par l’écho de voix douces et fortes qui chantent l’humain, la vie, pour que dansent les corps avec fierté et joie. Tout un répertoire ancestral, dense et riche qui se déploie par ses traditions, ses rituels et ses chants. «Dbak Tbak» puise dans la mémoire populaire collective pour faire revivre un patrimoine matériel et immatériel qui s’altère. Revisiter des chants, des instruments et des costumes et les mettre sous les projecteurs dans un travail de restauration d’un patrimoine culturel menacé de perdition. Quand les tambours battent les rythmes, ils appellent à la communion, au partage, à la joie pour que les corps répondent par la danse, rien que de la danse.

Charger plus d'articles
Charger plus par Meysem MARROUKI
Charger plus dans Culture

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *