On attend à présent un nouvel exploit du ST au Taieb-Mhiri, demain face au CSS, histoire de mettre davantage la pression et de toujours talonner au classement une EST perchée sur son trône, et qui a peut-être besoin d’être secouée avant de croiser les Cairotes en finale de C1.
C’est au courage, le week-end dernier, que le Stade a fini par plier la rencontre face à l’EST en attendant d’en faire de même pour les places d’accessit continentales où les Bardolais ont désormais un bon coup à jouer. Au terme d’un rush dévastateur et d’un contre clinique, le Stade a donc eu raison du leader. Dauphin de l’Espérance, le Stade ne pouvait espérer mieux, mais comme l’appétit vient en mangeant, les hommes de Hamadi Daou, insatiables et comment ne pas l’être, visent forcément à consolider cette position qui leur ouvrirait les portes de la reine des compétitions africaines, la C1. Nous n’en sommes pas encore là cependant et il s’agit à présent de s’inscrire dans la durée et de persévérer, à commencer par battre à nouveau le rappel, dès demain à Sfax, au révélateur du CSS, un adversaire fatalement coriace et récent vainqueur du CA à Radès. Démonstratif, dimanche dernier, le onze de Mohamed Kouki a donné une leçon de réalisme froid et de sérieux tactique, malmenant, puis sanctionnant un CA certes présent sur le terrain mais toujours aussi insuffisant. Le ST est donc averti, le CSS est de retour sur la scène, à une unité du codauphin stadiste (duel à distance avec l’USM).
Sacrés Bardolais !
La victoire face au finaliste de la Ligue des champions, en lice pour le titre suprême, parlons-en encore et il y a de quoi, eu égard à la valeur incontestable de l’adversaire. Aujourd’hui, ce coup d’éclat correspond à une projection vers autre chose, toujours au niveau africain, pour les joueurs, pour le club, pour le staff, pour les fans stadistes qui aiment le club et qui l’ont fait entendre au coup de sifflet final.
Maintenant, c’est une nouvelle aventure qu’il faut entreprendre, celle d’un outsider que l’on craignait, mais que l’on n’attendait pas à ce stade de la compétition. Avec un onze qui se donne à 1.000 %, c’est une belle récompense et personne ne peut faire la fine bouche au Bardo. Sacré après-midi, sacré Stade Tunisien, auteur d’une prestation aboutie, glorieuse, admirable. Nous avons dans une livraison précédente retracé le bilan, c’est que le Stade a grandi, du haut de ses 100 ans, mais qui peut le plus, peut le moins…
Un statut à la mesure du groupe
S’imposer à domicile, (2-0), quand on a frappé seulement trois fois au but, dont deux fois dans le cadre, et face à une équipe supposée intouchable et dopée par son passage en fanfare de C1, ça reflète le niveau atteint par le Stade Tunisien, même si tout n’a pas été parfait dans cette campagne du play-off jusque-là.
En amont d’ailleurs, en dépit de la série de nul qui a quelque peu tourmenté un Stade toujours convaincu, même si les effets de cette série stérile se sont clairement fait sentir par moments, le match du déblocage, de la libération est intervenu au bon moment avec les 3/4 des joueurs qui ont donné pleine satisfaction. Aujourd’hui, ce nouveau statut semble davantage à la mesure d’un groupe qui se bonifie. Le Stade Tunisien rayonne de nouveau, entre réussite sportive, ferveur populaire et soutien d’un bureau directeur aux petits soins.
Comme l’a si bien résumé un inconditionnel de la première heure sur les réseaux sociaux, le Stade est un héritage, une passion, une vie… On attend à présent un nouvel exploit au Taieb Mhiri demain face au CSS, histoire de mettre davantage la pression et de toujours talonner au classement une EST perchée sur son trône, et peut-être en besoin d’être secouée avant de croiser les Cairotes en finale de C1.