Le Club Africain est aujourd’hui investi d’une mission, un coup d’éclat du côté du Ribat, pour se racheter une conduite et repartir vers des horizons plus cléments.
Stigmatisé par le CSS à Radès lors de la ronde précédente, le CA se déplace cet après-midi à Monastir pour une mission de réhabilitation qui n’a rien d’un voyage d’agrément ou d’une randonnée récréative. A l’épreuve du co-dauphin monastirien, le onze de Kbaïer est redevable d’une réaction, un sursaut pour ne pas s’enliser davantage et retrouver son rang à terme. Maintenant, le raté monumental face au CSS est à extriper des esprits clubistes. Ce fut certes un coup dur de prendre trois buts dans son fief, mais l’essentiel à présent est de réagir et de tordre le cou à la fatalité au Ben Jannet même. Pas évident cependant contre un solide adversaire usémiste, revanchard aussi après sa défaite à l’aller face à ce même adversaire. Rester concentré et focaliser sur le jeu et non pas sur l’environnement du club, les coéquipiers de Zouheïr Dhaouadi savent pertinemment que l’issue de ce match est capitale pour l’avenir immédiat du CA. Même s’il est vrai que l’ambiance actuelle n’est pas au beau fixe avec un président démissionnaire (et qui a transmis le flambeau à Haykel Dekhil), un coach qui s’accroche et un public qui a bu le calice jusqu’à la lie, l’équipe est aujourd’hui investie d’une mission, un coup d’éclat du côté du Ribat, pour se racheter une conduite et repartir vers des horizons plus cléments.
La victoire ou le désespoir !
Récemment, la volée de bois vert prise par les joueurs à l’entraînement les place forcément devant leurs responsabilités, pour enrayer ce qui doit l’être et faire retomber la pression, précisément après les événements de ces derniers jours (une séance d’entraînement annulée au Zouiten en raison du désappointement populaire et le bus clubiste qui n’a pu sortir du Parc A qu’escorté par les forces de l’ordre). Bref, ça passe ou ça casse chez des Bleus qui ne sont ni logés à la même enseigne, ni encore sous pression comme leur adversaire clubiste. « J’y suis, j’y reste », Mondher Kbaïer n’a donc pas l’intention de se défiler et ça se respecte. Sauf qu’à présent, à Monastir, il va devoir jouer au funambule, sans perdre le fil, soit aligner un onze qui tienne la route, sans fausse note, sans absence défensive, sans confusion offensive et sans égarement général. Vaste programme, mais il va falloir trouver les mots pour secouer l’équipe et atteindre la bonne harmonie à terme. Nul ne doute que les Zaâlouni, Bédoui, Ahmed Khélil, Bikoro, Taïeb Meziani, Zouhaïer Dhaouadi, Hamdi Laâbidi et le gros des troupes sont conscient de l’impératif de victoire à Monastir même, l’apaisement et la désescalade en dépendent grandement.