Avec la courte victoire acquise sur le tartan du stade de la Cité El Habib face à Ahly Sfaxien, l’Etoile du Sahel s’est offert un quart de finale de gala, avec la réception du Stade Tunisien à l’Olimpico de Sousse le 23 juin.
Samedi la victoire de l’ESS contre une vaillante formation d’Ahly Sfaxien a mis du temps à se dessiner, mais les visiteurs ont fini par faire craquer les locaux, même s’ils ont longtemps buté sur les deux rideaux défensifs érigés par le Onze à Neji Jrad. Avec quasiment, et en permanence, quatre joueurs sur le front (le 4-2-3-1 de Ben Sassi qui se transforme souvent en 4-2-4), l’Etoile a pris l’adversaire à la gorge du début à la fin, occupant le terrain en long et en large. Samedi dernier donc, cela aurait pu être un match piège pour les Etoilés mais il n’en a rien été.
La résistance a ses limites
Face à un cendrillon ravi et forcément satisfait d’avoir atteint ce stade de la compétition, l’Etoile n’a jamais laissé de répit à son adversaire, 90’ durant, même si elle n’a pas plié l’affaire assez tôt. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé avec les tentatives de Chamakhi, Aouani et Ben Hassine, alors que l’énergie apportée par Abid, Jebali et Ouertani, tonique à souhait, a pratiquement privé Ahly Sfaxien du ballon au milieu. L’équipe de Jrad n’a pas démérité cependant et le tracé du plan aurait pu fonctionner si l’équipe était allée au bout de ses intentions, soit avoir l’ESS à l’usure, avancer tout doucement le bloc au fil du temps, en attendant un événement heureux, un coup du sort, un contre qui fait mouche… Ce faisant, ce ne fut pas le scénario auquel s’attendaient les locaux face à un adversaire imperturbable à défaut d’être intraitable. L’Etoile a mis du temps à construire sa victoire, mais a eu le mérite de ne pas avoir mis la pédale douce après l’ouverture du score et d’avoir surtout géré la fin du match comme il le fallait. Il n’y aura donc pas de nouvelles sensations pour Ahly Sfaxien après avoir battu aux tours précédents Hamma Jerid et l’Union Ksibet Mediouni. La défaite face à l’ESS marque donc la fin de la belle aventure sfaxienne en Coupe de Tunisie, tombé avec les honneurs cependant, face à une valeur sûre de l’élite tunisienne. Ahly Sfaxien a fini par plier face au décuple vainqueur de l’épreuve, une défaite dans la joie cependant, comme en attestent les accolades entre joueurs des deux camps au coup de sifflet final, renvoyant à la célèbre maxime de Pierre de Coubertin aux JO, «l’important, c’est de participer…»