Le premier cours dans le domaine du courtage immobilier, organisé par le Centre tunisien d’arbitrage et de médiation, a été tenu lundi dernier, dans le but de familiariser les stagiaires et étudiants avec toutes les connaissances nécessaires à la bonne gestion des agences immobilières et mécanismes d’arbitrage immobilier.
En Tunisie, ce secteur s’annonce de bon augure, tirant également profit des exemples comparatifs des pays développés et même de ceux du Golfe (Arabie saoudite, EAU…), de par les expériences qu’ils ont acquises, au fil des ans.
Première en Afrique et dans le monde arabe
Ainsi, le président du Conseil scientifique du Centre d’arbitrage et de médiation, Zied Ghouma, a confirmé que le Centre tunisien d’arbitrage et de médiation a pensé à enseigner la matière de l’arbitrage et de la médiation dans le domaine immobilier. Cette expérience est considérée comme la première en Afrique et dans le monde arabe. Ghouma pense que l’enseignement d’une telle spécialité n’est pas aussi simple, d’autant qu’elle revêt de nombreux aspects d’ordre juridique, comptable et fiscal, mais aussi d’autres obligations liées au blanchiment d’argent.
Par conséquent, le corps enseignant et formateur du centre devrait être aussi bien préparé que possible. Et il doit l’être pour réussir la formation au métier de courtier immobilier, notamment à la lumière des discussions déjà engagées sur son développement et la révision du système juridique le régissant, et qui verra bientôt le jour.
Cette question est importante, du moins, sous deux aspects. Le premier étant l’apport de l’immobilier dans l’économie nationale, puisqu’ il touche à plusieurs secteurs dérivés. Il va sans dire que si l’immobilier va tout va. Le deuxième aspect concerne l’intérêt qu’il y a à promouvoir l’arbitrage immobilier en Tunisie et dans le monde. Ceci étant, l’avenir lui appartiendra. «D’ailleurs, nous prenons habituellement plaisir à faire toujours des comparaisons avec d’autres pays arabes pionniers dans ce domaine. L’arbitrage immobilier a créé des centres dans cette spécialité», révèle M. Ghouma. Et là, le Centre saoudien d’arbitrage immobilier et celui de Sharjah, aux Emirats arabes unis, ont été cités en exemple. De même, de nombreux autres pays occidentaux disposent de tels centres spécialisés dans l’arbitrage immobilier.
40.000 dossiers d’arbitrage devant les tribunaux
Par ailleurs, a-t-il recensé, 40.000 dossiers immobiliers sont transférés, chaque année, devant les tribunaux tunisiens. «S’ils sont résolus par les mécanismes d’arbitrage et de médiation du Centre tunisien d’arbitrage et de médiation, les détenteurs de ces dossiers économiseront du temps, des efforts et de l’argent. Par le même biais, il est également possible de résoudre des problèmes immobiliers et d’autres liés aux terres communautaires», affirme-t-il.
Et ce n’est pas tout. Le Centre cherche toujours à conclure des accords de partenariat et de coopération multipartite, le but étant, ainsi, de promouvoir la profession de médiateur immobilier, développer les mécanismes d’arbitrage et sensibiliser quant à sa portée économique.