Accueil A la une Hôpital de Mahres : Une percée médicale malgré les défis

Hôpital de Mahres : Une percée médicale malgré les défis

 

Fort de trois années d’expérience en France à l’hôpital Bicêtre de Paris et à Auxerre, le jeune Dr Mehdi Maâtoug est rentré au bercail avec une maîtrise pointue de la chirurgie prothétique et laparoscopique.

L’hôpital régional de Mahrès a été le témoin d’une «première» médicale majeure avec la réalisation d’une prothèse totale du genou par le Dr Mehdi Maâtoug, un jeune assistant hospitalo-universitaire.

Cet acte, d’une importance capitale, marque une étape décisive pour la région et souligne le mérite exceptionnel de ce jeune médecin qui a choisi de mettre ses compétences au service d’un hôpital régional.

Sur les traces de son père

Ainsi, le jeune Maâtoug, fort de trois années d’expérience en France à l’hôpital Bicêtre de Paris et à Auxerre, est rentré au bercail avec une maîtrise pointue de la chirurgie prothétique et laparoscopie. Son choix de revenir dans son pays natal, alors que d’autres préfèrent émigrer, témoigne d’un dévouement et d’un engagement rares.

Dans un contexte de manque de moyens, il a su braver les difficultés pour apporter des soins de haute qualité aux patients locaux. L’opération, effectuée avec succès sur un patient de 68 ans souffrant de douleurs chroniques au genou, met en lumière le talent et la détermination de ce jeune médecin. Son retour en Tunisie est également soutenu par son père, le Dr Samir Maâtoug, pionnier de la médecine légale en Tunisie, et fait partie d’une tradition familiale médicale, dont ses frangins, Ahmed, assistant hospitalo-universitaire en neurochirurgie, et Farès, résident en anesthésie–réanimation, qui  a préféré poursuivre sa carrière  hospitalo-universitaire dans une zone de l’intérieur du pays, en l’occurrence l’hôpital de Tataouine.

Un modèle à suivre 

Le choix du Dr Mehdi Maâtoug de travailler dans un hôpital régional revêt une importance particulière à une époque où l’émigration des compétences médicales vers des contrées plus prospères est  devenu un phénomène. Son engagement à Mahrès illustre une volonté de contribuer directement au bien-être de la communauté locale. Il envisage, d’ailleurs, de transformer le service de chirurgie orthopédique de cet hôpital régional en un centre à vocation universitaire pour des pathologies similaires. D’autres patients souffrant de la même pathologie sont épinglés au programme opératoire de ce médecin.

Son parcours, faut-il le dire, est un exemple inspirant de dévouement et de service public. En optant pour exercer dans une région où les ressources logistiques sont limitées, il démontre que l’excellence médicale peut et doit être accessible à tous, indépendamment des moyens disponibles. Son acte ne se limite pas à une prouesse technique, mais représente un symbole d’espoir et de progrès pour la région de Mahrès. En se démarquant de ceux qui choisissent d’émigrer, sa réussite représente une source d’inspiration et un modèle à suivre pour les jeunes médecins tunisiens.

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