Finalement, l’AS Soliman a gagné ce fameux match-barrage devant l’AS Marsa et se maintient en Ligue 1. Il a profité de ce cadeau offert par le bureau fédéral sortant, alors que mathématiquement, l’ASS et l’AS Marsa étaient relégués en Ligue 2. Ce n’est pas là le fond du problème, mais après tout, une chance s’est présentée et l’AS Soliman l’a saisie. Le problème et la grande aberration, c’est le comportement de l’AS Soliman et de son président qui, pendant plus de 48 heures, a crié au scandale et clamé à tout bout de champ que son club est lésé par rapport à l’AS Marsa. Et puis, la veille du match, ce président de club, malheureusement émotif et extravagant, a décidé de ne pas jouer le match au Zouiten en prétendant que le stade appartient au gouvernorat de Tunis. Pour lui, c’était une injustice et un coup de main à l’AS Marsa. La décision d’abandonner était solennelle et communiquée officiellement. Mais quelques heures après, et puisque c’est une «mise en scène», le président de l’AS Soliman se rétracte et affirme, la veille de la rencontre, que l’équipe va jouer le match après avoir eu des garanties du président de la FTF avec la présence de Neji Jouini en personne lors du match ! On a créé une fausse polémique, on a crié au scandale pour enflammer un public déjà frustré par le nul contre l’ES Métlaoui, pour finalement jouer. Et le plus grave, c’est que du côté de l’AS Soliman, on a, tout court, insinué que l’AS Marsa était avantagé et que même si l’équipe va jouer, ce sera avec des chances inégales. Et pour être franc, l’idée que l’AS Soliman a fait passer doucement pendant trois jours, c’est que la FTF va aider l’ASM, parce que c’est le club de Kamel Degguiche, ministre des Sports, et de Maher Ben Aïssa, l’ex-président de l’ASM et allié de Wassef Jlaïel. Alors, et maintenant que l’AS Soliman a gagné et sur penalty en plus, que vont dire le président de l’AS Soliman et le public? Ont-ils le cran pour assumer toutes leurs accusations et leurs histoires imaginaires ? Ce n’est pas digne d’un club et d’un président de club d’accuser les gens à tort pour exercer une pression et fuir toute responsabilité en cas de défaite. Si on voulait aider l’AS Marsa, un club qui a des racines dans notre football, ça aurait été facile de le faire, surtout que la Télévision nationale était absente (c’est quelque chose de super frustrant et un ratage monstre !), et qu’il n’y avait pas de VAR. On a monté tout un scénario pour faire croire aux gens que l’ASS est une victime et que l’ASM est un club pistonné. C’est mesquin, c’est louche comme attitude. Toute une comédie laide de la part d’un président de club qui va, maintenant, jouet le «héros» après avoir joué le rôle de la fausse victime. Et pourtant, on a oublié, au passage, ce qu’a dit Fakhreddine Galbi, entraîneur démissionnaire de l’ASS après le match de l’ES Métlaoui. Un entraîneur qui a ramené trois victoires et un nul et «sauvé» le club avant de s’en aller en remerciant les joueurs seulement. Ça veut tout dire.