Quatre conventions de financement ont été signées, hier, entre le gouvernement tunisien et l’Agence française de développement. Ces accords portent sur deux lignes de crédit et deux dons, et visent à soutenir la relance économique des PME, le programme national d’assainissement des quartiers populaires, ainsi que des projets dans les domaines du sport et de l’éducation.
La cérémonie de signature s’est tenue hier, au Palais de la Kasbah, sous la houlette du Chef du gouvernement, Ahmed Hachani, et en présence des membres du gouvernement, ainsi que des ministres de l’Environnement, du Sport et de l’Education. Les conventions en question ont été signées respectivement, par la ministre de l’Economie et de la Planification, Feryel Ouerghi Sebai, l’ambassadrice de France en Tunisie, Anne Gueguen, le Directeur général de l’Agence française de développement, Rémy Rioux, et le PDG de l’Onas, Abdelmajid Bettaieb.
Ces accords portent sur deux lignes de crédit et deux dons. D’un montant de 80 millions d’euros, la première ligne de crédit a été consacrée à soutenir la relance économique des PME, tandis que la deuxième dont le montant s’élève à 50 millions d’euros contribuera au financement du programme national d’assainissement des quartiers populaires. Les dons d’un montant respectif de 6 millions et 1 million d’euros, sont dédiés à l’appui de divers projets dans le domaine du sport et de l’éducation, ainsi qu’au soutien technique du programme national d’assainissement des quartiers populaires.
Des relations solides
S’exprimant à cette occasion, la ministre de l’Economie et de la Planification, Feryel Ouerghi, a souligné que ces nouveaux accords marquent un nouvel élan de la coopération entre la Tunisie et la France, particulièrement l’AFD, ces dernières années. Précisant que les relations historiques entre les deux pays n’ont cessé d’évoluer et de se renforcer, Ouerghi a rappelé que la France est le premier partenaire économique de la Tunisie, avec des échanges commerciaux qui ont atteint 22,3 milliards de dinars en 2023 et des investissements directs étrangers ( IDE) dépassant les 7 000 millions de dinars, réalisés grâce à la présence de 1570 entreprises françaises sur le sol tunisien qui ont permis la création de plus de 163 000 emplois.
La ministre a, par ailleurs, ajouté que l’AFD figure parmi les premiers partenaires avec laquelle la Tunisie entretient des relations de coopération solides. En effet, depuis les années 70, l’Agence française a investi plus de 4 milliards d’euros par le biais de différents outils et mécanismes de financement dédiés aux secteurs public et privé. Ces financements ont contribué à la mise en œuvre de projets dans plusieurs domaines tels que l’énergie, le développement, le développement urbain, l’enseignement et la formation professionnelle.
« On croit dans l’avenir de votre pays, dans son avenir avec le nôtre, et avec l’Europe »
La ministre a ajouté, dans ce même contexte, que ces nouveaux accords de financement s’inscrivent dans les priorités de développement économique et social de la Tunisie et permettent d’apporter le soutien financier et technique nécessaire pour répondre aux besoins identifiés dans le cadre de ces projets. “Nous sommes confiants que nous allons poursuivre le travail conjoint en vue de relever les défis et réussir notre démarche visant la croissance et le développement durable, équitable et inclusif de notre pays”, a-t-elle conclu.
Rémy Rioux a également pris la parole pour souligner que l’AFD est à l’écoute des besoins économiques et sociaux du gouvernement tunisien. Il a mis l’accent sur la relation profonde et de long terme qui lie la Tunisie et la France, dont l’AFD est l’un des instruments.
Le responsable est, par ailleurs, revenu sur les projets que l’agence a financés en Tunisie, au cours des dernières années, tout en soulignant les domaines que l’agence continue de soutenir et d’appuyer sur les plans financier et technique en l’occurrence, l’assainissement, l’éducation, le sport, l’entrepreneuriat et le changement climatique. “Je suis venu passer un message d’attention, un message d’investissement.
On croit dans l’avenir de votre pays, dans son avenir avec le nôtre, et avec l’Europe. Et passer aussi un message qui dépasse la France et la Tunisie, qui est un message entre nos deux continents et ce que nous pourrions faire ensemble dans la direction de ces pays voisins, frères des nôtres”, a-t-il conclu.