Descentes policières et saisies : Lutter contre le trafic de drogue et mieux prévenir l’addiction des jeunes

 

Face à la gravité du problème, la Tunisie semble décidée à le traiter à la racine, en vue de stopper, du moins réduire l’impact de ce fléau qui risque de saper les fondements de la société en s’attaquant à sa jeunesse.

Les succès obtenus par les unités spécialisées contre le trafic de drogue au cours des dernières années sont légion. L’année 2024 se distingue par le combat mené sur l’ensemble du territoire et quelques succès à leur actif.

Ainsi, des coups de filet sont annoncés dans plusieurs villes du pays, aussi bien du littoral que celles de l’intérieur, avec une triste palme pour le Grand Tunis, précisément la banlieue nord de la capitale. 

Pas plus tard qu’hier, vendredi 12 juillet, la brigade antistupéfiants de la Garde nationale de Ben Arous a annoncé la saisie de grandes quantités de stupéfiants, après avoir démantelé un réseau criminel international spécialisé dans le trafic de drogues et procédé à des perquisitions dans les domiciles des trafiquants actifs dans la région du Grand Tunis.

Un communiqué du ministère de l’Intérieur annonce l’interpellation de sept membres du réseau, deux autres personnes sont recherchées activement, et la saisie de 67 plaquettes de cannabis, plus de 300 mille dinars ainsi que des voitures, des motos, des cartes bancaires tunisiennes et internationales.

Des  voitures et des bijoux

Le ministère de l’Intérieur a publié, au cours de cette semaine, un communiqué précisant qu’en coordination avec le parquet du Tribunal de première instance de Tunis, une série de descentes ont été effectuées contre les membres d’un réseau de trafic de stupéfiants dans la banlieue nord de la capitale, à La Marsa, à Bhar Lazreg et à Gammarth.

En plus de la mise en garde à vue de 11 personnes, ont été saisis 26 plaques de cannabis, près de 500 grammes de cocaïne, des comprimés d’amphétamines, deux balances électroniques, 75 mille dinars, un chéquier, cinq voitures et une quantité importante de bijoux et de montres de luxe.

Les opérations se suivent et se ressemblent et viennent témoigner de la détermination de l’Etat à faire de la lutte contre le trafic de drogue un cheval de bataille.

A cet effet, le Président de la République a assuré du caractère urgent et impératif de la lutte contre le trafic de drogue, ce fléau qui détruit les sociétés. C’est dire l’ampleur de la tâche pour mettre en échec des narcotrafiquants locaux et étrangers qui n’ont cessé de lorgner le pays du fait de sa position stratégique.

Une chance de s’en sortir

Eh face les victimes, les consommateurs qui devraient bénéficier de traitements à double dimension, les sanctions mais davantage le suivi médical. En multipliant les centres de désintoxication et de sevrage où traiter la toxicomanie et les addictions.

Dans ces centres, les patients bénéficient d’un encadrement social, d’un suivi médical et d’accès aux traitements psychologiques appropriés. L’objectif étant de leur permettre d’avoir une chance de s’en sortir, de garantir leur réintégration sociale, en les mettant à l’abri d’une éventuelle récidive.

Or, le problème, aujourd’hui, réside dans le fait que la Tunisie ne compte qu’un seul centre de désintoxication, celui de Jebel Oust, qui n’assure que des traitements symptomatiques, à cause, entre autres, du nombre limité du personnel, «alors que le nombre de patients est en constante  progression. En attendant la rénovation du second centre de désintoxication de Thyna (Sfax), fermé depuis trois ans à cause, semble t-il, de problèmes de gestion administrative et financière».

En tout état de cause, face à la gravité du problème, la Tunisie semble décidée à le traiter à la racine, en vue de stopper, du moins réduire l’impact de ce fléau qui risque de saper les fondements de la société, en s’attaquant à sa jeunesse.

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