Après la renaissance, objectif la confirmation: Le Stade Tunisien reprend son bâton de pèlerin

89

Le Stade a donc haussé le curseur grâce à un groupe incroyable, un public formidable, un coach audacieux et un président consciencieux. Bref, les Stadistes ont mis tous les ingrédients pour réussir.

En terminant sur le podium et en s’adjugeant la Coupe de Tunisie, le Stade Tunisien a donc vécu une saison mémorable. Et conséquemment, les Bardolais disputeront la C3. Aujourd’hui, en marge de la saison passée, l’on peut dire que le livre de cette genèse a débuté assez tôt, par la constitution d’un noyau stadiste qui s’est renforcé avec le temps, les épreuves et l’excellent travail abattu par tout un groupe avec Mohamed Daou aux manettes. Le Stade de ces douze derniers mois fut tout d’abord celui de la passion retrouvée et de la recherche d’un projet qui colle aux convoitises d’un grand club sevré de titres depuis des années.

L’épisode 1 donc a été celui de la création d’une ambition avec moins de performances irrégulières, un meilleur niveau affiché et de la rigueur à revendre. L’appétit vient en mangeant, dit le dicton et quand le Stade se voit forger d’une belle réputation de tombeur des «grands» et d’un onze qui sait voyager (nombre de victoires intéressantes à l’extérieur), au final, pour faire court, le club bardolais pouvait aspirer à concrétiser sa saison phénoménale, l’aboutissement d’un rêve caressé des yeux depuis quelque temps déjà par les fans et touché du doigt à terme. Ça sentait donc le sacre à plein nez pour les Stadistes dès les premières décharges du play-off, et même si le dernier virage n’a pas été parfaitement négocié, l’épopée en Coupe de Tunisie a fait le reste par la suite.

Progresser davantage avec Maher Kanzari

A présent, si l’on rembobine quelque peu, l’on peut affirmer sans aucun doute qu’au regard des sept derniers mois, le Stade a été éblouissant, entreprenant, enthousiasmant et séduisant, presque jamais en déficit d’efficacité contre un cador, un outsider ou un aspirant ambitieux. En championnat, au regard du classement final, le  coup d’arrêt ne fut que comptable, car tant bien que mal, le Stade a par la suite avancé vers une apothéose de saison irréele, un cycle méritoirement couronné.  Au septième ciel depuis peu, le Stade doit maintenant se retrousser les manches pour se maintenir, défendre son statut et progresser davantage sous la houlette de Maher Kanzari à présent. Le billet pour la C3 en poche, l’équipe stadiste devra mettre les bouchées doubles pour bien figurer dès la mi-aout dans le cadre du 1er tour de la Coupe de la CAF face à Jamus FC Juba du Sud-Soudan en double confrontation, et ainsi avoir le privilège de jouer l’USM Alger le tour suivant, vers la mi-septembre. Conséquence indéniable d’une saison aussi fantastique qu’historique, le passage à la postérité avec ce retour dans le giron africain valide donc cette transition assurée et assumée par une institution qui a soufflé cette année ses 76 ans.

Placer la barre plus haut

Le Stade a donc élevé le curseur grâce à un groupe incroyable, un public formidable, un coach audacieux et un président consciencieux. Bref, les Stadistes ont mis tous les ingrédients pour réussir, à commencer par dessiner les contours de l’équipe assez tôt, à affiner le groupe avant de tenir son ossature. Nul besoin de dire donc qu’au cours des mois, le Stade s’est peu à peu retrouvé à une place inattendue car c’est plutôt le contraire qui doit être porté à connaissance. En clair, dès l’hiver dernier, nous nous demandions à plusieurs reprises ce qui pourrait empêcher le Stade de jouer en Coupe d’Afrique la saison prochaine. Nous nous disions aussi que le Stade est en passe de montrer que la chance n’avait plus vraiment sa place dans une telle réussite, et que cet effectif construit de manière intelligente, avec des joueurs qui dépassent les attentes, permet forcément de briser ce plafond de verre, sublimer et atteindre des niveaux espérés depuis des dizaines d’années. En fin de compte, si le Stade affiche aujourd’hui un visage rafraîchissant, qui porte ses fruits, c’est en grande partie grâce au travail collégial entrepris, à tous les niveaux. Voilà donc au final comment nous analysons cette capacité stadiste à ne rien lâcher et à accomplir sa destinée.

Laisser un commentaire