Accueil Sport L’UST en pleine tourmente : Naufrage à l’horizon 

L’UST en pleine tourmente : Naufrage à l’horizon 

 

Comme bon nombre de clubs en proie à de grandes difficultés pour préparer la saison, l’UST peine à trouver un comité directeur stable prêt à assumer la lourde tâche et remettre le train sur les rails

Après une saison passée très agitée et fort secouée par une série de grèves des joueurs sans précédent, mais sauvée par des performances assez surprenantes sur terrain pour un club en grande difficulté qui ont permis d’assurer facilement le maintien, à l’heure actuelle, c’est le vide effrayant et la grande incertitude. Pratiquement, la même situation fort préoccupante et alarmante que celle du club voisin, l’USBG. Indice très significatif que le football dans cette région est en voie de déclin après des années fastes où ces deux clubs ont bousculé la hiérarchie et ont pu rivaliser avec les grosses cylindrées du championnat.

Plus de candidats pour un lourd fardeau 

Depuis que les compagnies pétrolières, principales donatrices de fonds, ont levé le pied et n’accordent plus ce grand soutien aux équipes de la région pour contribuer à la promotion du football, l’avenir d’un club phare du Sud tunisien comme l’UST, est de plus en plus sombre. Le compte à rebours d’une dégringolade fulgurante aux étages inférieurs semble avoir commencé cette fois pour de bon après que cette déchéance a pu être repoussée à maintes reprises. Grâce, en grande partie, à une race de grands responsables en voie de disparition. À l’image du regretté Mohamed El Ghoul, une figure emblématique qui avait fait les plus beaux jours de l’équipe de Tataouine de 2012 à 2016,  et qui n’a pas été remplacé par une figure du même poids. Depuis, le club est aux portes du déclin. Il est entré dans une phase d’instabilité et de turbulences aussi bien financières qu’administratives. Le président actuel Akrema Wadhen, le seul éclair dans cette grisaille, a, comme Jlidi El Orf à Ben Guerdane, fini par jeter l’éponge. Le fardeau qu’est la responsabilité d’une équipe professionnelle est, en effet, devenu très lourd à porter par un seul homme. Le 10 juillet, première date de la tenue d’une assemblée générale élective, a été un jour de grande déception pour les fans des Bleu et Rouge. Aucun candidat pour prendre le relais ne s’est présenté. La seule option qui reste, c’est de gagner du temps dans l’espoir qu’un miracle fera débarquer un nouveau preneur téméraire. L’assemblée a été reportée pour aujourd’hui. C’est vraiment la pagaille avant ce coup d’envoi du championnat, dont la date du 17 août a été très mal étudiée par la FTF et ne met pas toutes les équipes sur un pied d’égalité. Une équipe comme l’UST, ainsi que d’autres équipes dans la même situation dramatique et chaotique,  n’aura pas le temps minimum nécessaire pour faire une préparation même  bâclée et mettre sur pied une équipe compétitive d’entrée. Elle figure, elle aussi, dans la liste Fifa des 12 clubs  qui ont des litiges à régler (2 dossiers) pour lever l’interdiction de recrutement. Elle a perdu ses joueurs recrutés qui formaient l’ossature de son équipe comme le fer de lance de son attaque Fabien Winley qui a regagné son club d’origine le CSS. Elle n’est pas en mesure de les remplacer.  L’UST devra compter sur ses joueurs locaux ou sur les recrues encore sous contrat, mais qu’elle ne pourrait contraindre sans gros sacrifices à continuer à porter ses couleurs, pour assurer sa survie et ne pas mettre la clé sous la porte. Mais si les feux de la crise financière profonde ne sont pas éteints dans les prochains jours, même cette solution n’aura pas l’effectif miraculeux souhaité.

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