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La récolte céréalière dans sa dernière ligne droite

Editorial La Presse

Depuis quelque temps, la Tunisie vit à l’heure de la récolte céréalière dont les estimations oscillent vers le haut ou vers le bas selon les régions et les gouvernorats, même si, dans l’ensemble, la tendance est à la baisse. 

En effet, cette baisse serait assez sensible de près de 60 pour cent par rapport à celle de l’année passée, selon les affirmations de la directrice du développement et de la qualité à l’Office des céréales lors de son intervention à la conférence de presse périodique organisée, tout récemment, par le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Plus concrètement, cette récolte atteindrait 2,7 millions de quintaux contre 7,5 millions enregistrés un an auparavant, sachant que ce recul serait dû à la sécheresse qu’a connue le pays durant les différentes phases de production de céréales qui ont, également, été négativement  impactées par les pluies du mois de juin dernier et considérées comme étant “tardives” et préjudiciables. 

Toutefois et dans l’attente des chiffres officiels de ces récoltes, plusieurs mesures ont été prises pour garantir les meilleures récoltes possibles, quantitativement et qualitativement, dont notamment la mise au point d’un programme misant sur la mobilisation des capacités humaines et matérielles.

Autrement dit, avec la sensibilisation optimale des cadres et de la main-d’œuvre à travers tous les gouvernorats concernés, du Nord au Sud, tout en veillant à multiplier les centres de collecte obéissant à un cahier des charges adéquat, sans oublier la fixation d’un vrai délai afin que même les anciennes entreprises soient mises à niveau en temps opportun.

Il faut souligner que les connaisseurs avertis confirment qu’il existe une grande différence entre les centres de collecte modernes et ceux anciens; d’où l’ouverture attendue, au cours de la saison actuelle, de près de dix nouveaux centres, soit désormais au total près de deux cents centres.   

En tout état de cause, face aux défis grandissants, le secteur céréalier tunisien se trouve dans une situation cruciale nécessitant innovation et adaptation aux nouvelles circonstances concernant les pratiques culturales, la gestion de l’eau, et le soutien aux agriculteurs, l’objectif final devant garantir l’amélioration de la résilience et l’efficacité du secteur céréalier en particulier et celui agricole en général.

En un mot, il va de soi que le secteur céréalier, couvrant près de 30% de la surface agricole utilisée, reste au cœur de l’agriculture tunisienne dans le sens où il demeure le pilier pour la production de l’alimentation de base et de la sécurité alimentaire du pays.

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Charger plus par Noureddine HLAOUI
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