Sidi Bou Saïd, village qui a interpellé des artistes et des peintres de grande envergure, est l’objet de dépassements intenses, difficiles à ignorer, perpétrés par l’ancienne commune: La première image qui s’impose est celle des baraques construites en dur qui poussent en plein cœur du village, prétendument illégales d’une part, non conformes au cachet architectural du village, d’autre part, se classant dans le type de la construction anarchique où se tient un commerce à des prix exorbitants : ainsi une bouteille d’eau minérale est écoulée à 2d, un Coca à 6d. Egalement et dans le même ordre d’idées, des tableaux, des articles de cadeaux sont exposés à même le mur et la porte du saint marabout au vu et au su des autorités. Un peu plus loin, des femmes arnaquent au quotidien les touristes en les tatouant en contrepartie d’une somme faramineuse. Et pour corser le tout, d’autres soi-disant éléveurs de faucons proposent aux passants de se faire photographier avec un faucon sur l’épaule contre monnaie sonnante et trébuchante, alors que cette espèce, censée être protégée par la loi, connaît des sévices et est assoifée et maltraitée par ces éleveurs.Cette anarchie cache un vide et un malaise de gestion, on est en droit de se demander où sont passés les services de contrôle des prix, le service d’hygiène, les garde-forestiers et les agents chargés de la sauvegarde du patrimoine.
Il est à noter que tous ces commerces s’exercent dans l’illégalité, échappant au paiement des impôts et accaparant la voie publique.
F.R.