La Tunisie semble s’engager, résolument, sur la voie de l’énergie dite propre en multipliant les options en faveur des énergies nouvelles et renouvelables, plus particulièrement celle de l’hydrogène vert. En effet, pas moins de six nouveaux accords ont été signés lundi entre notre pays, en la personne de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, et plusieurs sociétés étrangères spécialisées en la matière en provenance de la Grande-Bretagne, de la France, de la Norvège, de l’Autriche, de Malte, de l’Allemagne et de la Belgique.
Avec ces accords, la Tunisie fait d’une pierre plusieurs coups. D’un côté, elle confirme son orientation pour la concrétisation de la stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène vert et de ses produits dérivés à l’horizon 2050, ce qui est de nature à lui permettre d’attirer les investissements nationaux, tout en exploitant à bon escient les infrastructures industrielles déjà disponibles.
De l’autre, cet accord vise la mise en place d’un projet s’inscrivant dans le cadre d’une conception consistant à résoudre, à court terme, le problème de la sécurité énergétique dans le sens où la Tunisie s’était, également, engagée à neutraliser les émissions de carbone d’ici à 2040.
Il s’agit d’une avancée résolue dans cette optique d’un vrai développement de projets d’hydrogène vert dans le pays qui a déjà signé, à la fi n du mois de mai dernier, un protocole d’accord avec un consortium composé d’entreprises françaises et autrichiennes après ceux signés avec le Royaume d’Arabie saoudite et l’Italie.
Cet ensemble d’accords s’inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique nationale de la Tunisie, dans le but évident de diversifier les sources d’énergie et de promouvoir les énergies renouvelables. Ainsi, en se basant sur les technologies innovantes à l’instar de l’hydrogène vert, la Tunisie ambitionne-t-elle de devenir un acteur majeur de la transition énergétique dans la région grâce à une stratégie nationale et des investissements de plus en plus significatifs qui contribuent non seulement à réduire le déficit énergétique du pays, mais aussi à créer des emplois et à stimuler la croissance économique.
En tout état de cause, la Tunisie pourrait produire, à terme, 8,3 millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici à 2050, avec des retombées économiques et environnementales positives, tout en s’ouvrant les portes afin d’entrer de plain-pied dans le concert des nations maîtrisant les fi celles de l’énergie de demain.