Les coupures d’eau courante pendant la fête de l’Aïd El Idha que tous les observateurs ont convenu de considérer comme inadmissibles et injustifiables sont-elles, finalement, le produit d’un sabotage minutieusement orchestré dans le but de semer la confusion dans les esprits des Tunisiens et de faire porter aux autorités publiques la responsabilité d’avoir gâché une fête aussi importante et populaire que la fête du sacrifice ? La question est à poser sérieusement et impose une réponse urgente d’autant plus qu’au plus haut niveau de l’Etat, on a exigé l’ouverture d’une enquête officielle qui mette les points sur les i et désigne les responsables afin qu’ils soient sanctionnés à la mesure des erreurs qu’ils ont commises.
Maintenant que les choses commencent à revenir à la normale, que les responsables de la Sonede continuent à clamer leur «innocence» comme quoi la défaillance s’est produite à leur insu et que certaines langues ont commencé à se délier pour soutenir que les mouvements de protestation organisés dans plusieurs régions pour stigmatiser les coupures d’eau ne sont pas aussi citoyens, populaires ou spontanés qu’on a voulu les présenter, il est temps que la vérité éclate et que les véritables raisons de l’incident soient révélées aux Tunisiens.
Il reste, toutefois, à souligner, en attendant les révélations qui émaneront de l’enquête, que les responsables de la Sonede ont malheureusement échoué dans leur mission consistant à expliquer aux citoyens concernés les raisons pour lesquelles ces derniers ont été privés d’eau au cours des deux premières journées de l’Aïd.
Certes, ils ont eu recours à des arguments à caractère technique incapables de convaincre l’opinion publique, peu habituée à saisir de telles explications.
Et loin de faire supporter la responsabilité à une quelconque partie, n’est-il pas plus opportun de penser ensemble à l’élaboration d’une approche générale à même d’éviter pareil dysfonctionnement à l’avenir ?
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