Le ST gagne en terre Sud-Soudanaise: Un savant dosage

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Une belle performance que celle proposée par le Stade Tunisien de Maher Kanzari, vendredi dernier, en C3. L’équipe bardolaise incite à l’optimisme avec ce brassage intéressant entre tauliers et aspirants du groupe.


Le Stade Tunisien a donc ramené un précieux succès de Juba en croisant Jamus FC dans le cadre du 1er tour préliminaire de la coupe de la CAF. Au Juba National Stadium, les hommes de Maher Kanzari ont évolué tout en maîtrise et il s’en est fallu de peu pour que le Stade engrange une plus large victoire. Le score de cette entrée en lice ne reflète donc pas la physionomie du match, un match qui aurait pu tourner à la démonstration si le Stade s’était montré davantage clairvoyant et lucide à l’approche des buts sud-soudanais. Gageons toutefois, sans aucune prétention (mais vu les forces en présence), que ce sera une promenade de santé au retour, avec un Stade capable de faire d’une bouchée du détenteur de la Coupe du Soudan du Sud. Grâce à une réalisation du «supersub» Ouattara, axial lancé à la mi-temps et buteur vers l’heure de jeu, le ST a donc rempli sa part du contrat. A présent, plus proche que jamais du second tour préliminaire de la C3, sans être sur un nuage, le Stade reste serein, déterminé et surtout confiant en cette période précise.

Jeunes et audacieux

Ce faisant, au terme d’un match animé, le ST a décroché un succès salutaire pour son retour aux affaires africaines, et ce, en battant le représentant sud-soudanais sur ses terres. Retour sur cette belle victoire, un succès dessiné par le coach Kanzari, un technicien qui a su faire oublier les Khadhraoui, Lamine Ndao, Haithem Jouini et autre Ben Abda, tous partis au terme de la saison écoulée, et donner leur chance à quelques jeunes qui ont fait le job, à l’image de Ferchichi, Kadida, Khalil Ayari et Smaali en attaque, ainsi qu’Arous en défense. Un savant dosage donc que celui proposé par le staff technique, vendredi dernier, en C3. Un plan audacieux pour une équipe qui se produit hors de ses bases avec un 4-3-3 qui donne la part belle à cette matrice de jeu stadiste via des projections rapides, un repli éclair et une relance propre. Outre le fait que le Stade a plutôt géré ses temps forts, en dépit d’une certaine précipitation devant, l’on peut dire que le groupe stadiste est aussi solide que celui de la saison passée avec un brassage intéressant entre tauliers et aspirants. Les incontournables, tout le monde les connaît. Il s’agit de Sami Helal, Hedi Khalfa, Marouane Sahraoui, Nidhal Laifi, Ghazi Ayadi, Youssouf Oumarou, Bilel Mejri, Ouattara (joker de luxe au Sud-Soudan) et le vif Zied Berrima, récemment transféré au ST. Voilà un groupe de  joueurs qui constituent l’épine dorsale de l’équipe mais qui peuvent compter sur l’enthousiasme des Adam Arous, Sajed Ferchichi, Sadok Kadida et Khalil Ayari, aux côtés du toujours utile milieu offensif sénégalais Amath Ndao et de l’ex-buteur de la JSO et meilleur canonnier de la Ligue 2 la saison passée, Ahmed Beji. En début de week-end, avant-hier, le Stade a ainsi inauguré la saison sportive des clubs tunisiens en s’imposant en terre sud-soudanaise. Et maintenant, avec des motivations accrues, une chose est quasi-sûre, le Stade sera non seulement intraitable au retour mais il en profitera pour huiler davantage ses circuits dans l’optique des trois coups du championnat. Pour ce Stade-là, la réalité du rectangle vert fut telle à Juba que l’on peut affirmer sans ambages que l’équipe est restée fidèle a sa philosophie de jeu offensive de la saison passée pour non seulement doucher l’enthousiasme adverse, mais surtout imposer sa loi, en mettant au menu tout ce qui fait désormais la marque de fabrique du Stade Tunisien, un pressing intense à la perte du ballon, des redoublements de passes, des combinaisons d’école et des appels tranchants. Bref, un  visage conquérant qui lui permet d’entrevoir l’avenir proche avec sérénité.

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