Il est logique que tous les secteurs soient liés, voire interconnectés, donc aussi indispensables les uns que les autres pour espérer réaliser un développement global et durable.
Et sans nier au bâtiment sa place en la matière, nous sommes tentés de dire, plutôt, “quand le transport va, tout va”, pour la simple raison qu’en cas d’arrêt, pour une raison ou une autre, des moyens de transport, c’est toute la vie qui se retrouve en totale paralysie.
Toutefois, parmi les trois principales composantes du transport, c’est le ferroviaire qui occupe une place de choix en vue de garantir le bon déroulement des déplacements des personnes et des marchandises avec l’assurance d’être, pratiquement, le plus fi able et le plus sûr, tout en étant moins coûteux.
Conscient de cette réalité, l’Etat tunisien accorde, désormais, un intérêt majeur et accru à ce volet, en ne lésinant pas sur les moyens fi nanciers et en encourageant l’investissement dans ce qu’on appelle “le transport intelligent et le recours aux nouvelles techniques, dans le cadre d’un partenariat multilatéral”, tout en misant sur le long terme.
C’est dans cet esprit que l’Etat a envisagé, il y a à peine un an, d’investir 36 milliards de dinars dans le secteur du transport ferroviaire, et ce à l’horizon 2040, et avec le lancement, déjà, d’une étude sur une ligne ferroviaire africaine à forte rentabilité.
On peut évoquer, à ce propos, l’existence d’un ensemble de projets de réformes et d’investissements réels entrepris, selon une vision stratégique, conformément à une projection à long terme.
Dans le même ordre d’idées et selon la même vision, la Tunisie projette d’engager la restructuration des entreprises déjà actives dans le domaine du transport ferroviaire, le développement des ressources humaines et des textes législatifs, sans oublier le parachèvement du projet du Réseau ferroviaire rapide (RFR) dans le Grand Tunis, avec cinq lignes. Le projet du Réseau de métro de Sfax comprend, également, 5 lignes d’une longueur de 70 km pour garantir quotidiennement le déplacement de 600 mille passagers.
La relance du transport ferroviaire représente également un vecteur de taille pour garantir le transport et l’exportation du phosphate, appelés à reprendre la place qui leur est due dans l’économie nationale.