Accueil Culture Soirée de clôture de la 34e édition du Festival International de musique symphonique d’El Jem : Un grand moment de musique et de partage

Soirée de clôture de la 34e édition du Festival International de musique symphonique d’El Jem : Un grand moment de musique et de partage

De la bonne musique, les valeurs de tolérance, de solidarité, d’inclusion et d’échange culturel étaient au programme de la soirée de clôture de la 34e édition du Festival international de musique symphonique d’El Jem.

«Le nom des fins s’écrit sans fin», ainsi en est-il des plus belles parenthèses et c’est ainsi qu’a pris fin la 34e édition du Festival international de musique symphonique d’El Jem vendredi 9 août 2019. Pour sa soirée de clôture, un concert qui s’est  inscrit dans la continuité de sa programmation : des musiciens exceptionnels,  des solistes de renom  et la passion de la grande musique qui fait le lien invisible et magique entre le festival, des artistes et les mélomanes.

Parmi le public, fidèle du festival et incontournable de la vie culturelle nationale, son excellence Olivier Poivre d’Arvor, l’ambassadeur de France, était présent pour soutenir le festival, sa direction, ses artistes et la ville d’El Jem.

Mais ce concert était particulier à bien des égards, en plus de n’être qu’un «au revoir», il a pu rassembler sur une même scène des musiciens et des chanteurs d’univers et de cultures différents unis par le langage universel de la musique. Grande musique, tolérance, ouverture, solidarité, inclusion et échange culturel étaient au programme.

Avec pour intitulé «Virtuose en Chœur – Mozart entre deux rives», ce furent quatre formations musicales qui se sont partagé la scène du Colisée d’El Jem : «Les Jeunes Cordes de France», «le Chœur Les Amis de Shéhérazade», la «Chorale Tunisia 88» et la Chorale «Angham by UIB». Mais cette soirée réservait d’autres surprises et pas des moindres. Plusieurs solistes ont tenu à être  présents à ce concert : Kimball Gallagher, pianiste doué, brillant et globe-trotteur, créateur du projet Tunisia 88,  Ulrich H. Brunnhuber, diplomate, directeur à la Banque européenne d’investissement et saxophoniste, Nour Arjoun(compositrice chanteuse) et Sélim Arjoun (pianiste).

L’une des plus belles surprises de cette soirée était certainement la performance du jeune violoniste virtuose issu du SOS Villages d’Enfants, parrainé par la Fondation Solidarité et Innovation by UIB partenaire de l ‘association depuis 2010. Le jeune soliste a interprété à merveille la musique de «Ana Albi Dalili» qui a ému et enchanté le public. Un engagement qui porte ses fruits, puisque le jeune virtuose suit, avec les encouragements de la Fondation UIB pour les arts et la culture, un enseignement musical rigoureux et des cours de violon.

Le cœur du spectacle «Mozart entre deux rives» a réuni autour du génie de la musique classique Mozart, l’orchestre «les Jeunes Cordes de France», le chœur «les Amis de Schéhérazade» et «Tunisia 88» un récital dédié à Wolfgang Amadeus Mozart. Un premier morceau joué par l’orchestre à cordes «Divertimento pour orchestre à cordes en fa majeur KV 138» laissera place au Concerto de piano N 23 en La majeur, brillamment interprété par Kimball Gallagher . Ensuite vint  la partie chant et chorale sous la direction de Nour Koubaâ-Guiguet. Moment fort en symboles, les deux chorales «Tunisia 88 «et le «Chœur des Amis de Shéhérazade” ont fusionné en un seul cœur battant, rouge et blanc pour interpréter la musique céleste et sacrée de «La Grand-Messe de Mozart, avec l’accompagnement musical de l’orchestre « Les jeunes cordes de France».

Une vraie alchimie se dégageait de cette fusion qui abolit toute différence entre les humains et les unit dans les sphères de pure harmonie.

La deuxième partie toute aussi spirituelle a vu l’entrée sur scène de la chorale Angham by UIB qui vient se fondre dans le groupe des voix. Ils étaient près de 80 choristes sur scène, de toute classe sociale, de France et de Tunisie, banquier, élève ou retraité dirigé par la bienveillante Nour Koubaa Guiguet. Les chants du registre soufi fusent des Mouachahat , puis des texte de Rabaa Adawiyya et Al Hallaj mis en musique par Fadi Ben Othman. Ensuite, et pour finir en apothéose, un amour tout aussi grand s’est fait entendre par la voie douce et Nour Arjoun, sur une musique de Sélim Arjoun chantant «Y a Bledi», hymne amoureux et tendre à une Tunise vivante tolérante et belle .

Un soir d’été dans ce lieu magique qu’est le Colisée dont chaque pierre est un trésor d’histoire et d’éternelle poésie. Un air jazzy vient sonner la fin de la fête avec «Summertime» par l’orchestre des «jeunes cordes de France» et le saxophone de Ulrich H. Brunnhuber.

Un concert tout en légèreté et riche en découvertes. Les artistes réunis dans un idéal, une pensée et une même langue qui est la musique ont jeté des ponts indéfectibles  entre les deux rives d’un même rêve que le public d’El Jem a traversé grâce à eux tous.

Le rideau est tombé sur la 34e édition du festival international de musique symphonique d’El Jem, dans la joie et le souvenir des moments intenses de musique de solidarité et de partage.

La prochaine édition n’est que dans 365 jours ou presque… D’ici là, partout où il y aura des hommes, la musique les réunira.

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