Une défaite honorable certes, mais on n’ira pas aux quarts de finale du Mondial.
Stop à l’avancée, trêve de rêveries et… retour sur terre : non, la Tunisie n’ira pas aux quarts de finale du Championnat du monde des cadets qui se déroule actuellement en Macédoine.
Le rêve, il est vrai fou, pour ne pas dire impossible, s’est en effet, brisé, avant-hier soir, face au Danemark, au terme d’un match qui a, encore une fois, confirmé la nette différence entre deux écoles, deux politiques et deux ambitions. Eux, les Danois, savent ce qu’ils font, ne lésinant pas sur les moyens pour continuer d’investir dans l’avenir, soit dans la pure tradition des célèbres écoles scandinaves érigées, depuis longtemps déjà, sur les bases de la rigueur, de la discipline, de la formation et du suivi. Des bases pour la consolidation desquelles on injecte beaucoup d’argent pour que la roue ne s’arrête pas. C’est pourquoi ils sont des habitués au podium dans les grands rendez-vous de haute compétition (championnats d’Europe et du monde, Jeux olympiques, tournois intercontinentaux).
La grinta, et puis rien
Cela dit, notre sept national n’avait avant-hier pas plus que son courage à opposer à une machine danoise bien huilée et carburant à plein régime. Visiblement handicapés par une préparation indigne d’un Mondial, nos jeunes représentants ont eu beau essayer de répondre du tac au tac et faire montre d’une fougue extraordinaire, peine perdue, car, en face d’eux, il y avait une équipe bien en jambes, complète dans tous ses compartiments et drôlement capable de faire mouche à la moindre accélération.
A la mi-temps, sept points la séparaient de ses adversaires, ce qui nous a poussés à croire encore au miracle pour les trente minutes restantes. Que nenni, puisqu’à la reprise, nos ardeurs, nos espoirs allaient se refroidir graduellement, l’étau scandinave continuant de se resserrer autour du camp tunisien qui était trahi par la méforme totale de la ligne défensive pour le sauvetage de laquelle l’entraîneur Ahmed Rajhi n’a pu trouver aucune solution ! Au coup de sifflet final de la rencontre, nos fistons, apprend-on en direct de la Macédoine, laissèrent jaillir des larmes. Ils étaient réellement inconsolables, pour avoir été incapables de rééditer l’exploit réalisé, quelques jours auparavant, par leurs aînés au Mondial des juniors en Espagne. Si on comprend leur peine, cela ne veut pas dire qu’ils ont à rougir de cette défaite, somme toute logique, pour les raisons invoquées ci-haut. Une chance de rachat leur sera offerte lors des matches de classement (pour les 9e et 16e places) qui démarreront demain. Saisisseront-ils cette chance ? On l’espère vivement pour des gamins qui n’ont pas démérité.
En direct de la Macédoine
– Notre excellent gardien de but Assil Nemli a contracté, lors du dernier match, une grave blessure à un doigt, ce qui le condamne à un repos forcé de deux semaines. Signalons, à titre de consolation, que Nemli conserve, jusqu’à présent, la première place au hit parade des meilleurs keepers du Mondial. Bravo Assil.
– A l’exception de la Suède, de la Croatie, de la Norvège et de la Slovénie, les autres favoris, à savoir la France, le Danemark, l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal et l’Islande, sont encore en course pour le podium.
– Climat de deuil en Macédoine après l’élimination prématurée de la sélection locale par l’étonnante équipe portugaise.
– L’Egypte persiste et signe. En effet, après ses juniors qui ont fait sensation au dernier Mondial d’Espagne, c’est au tour des cadets de créer la grosse surprise d’éliminer la Slovénie pour accéder aux quarts de finale.
– Autre satisfaction tunisienne : le bombardier n°1 de notre sept national Khaled Saïdi, auteur, avant-hier, de 12 réalisations, grimpe à la 5e place au classement des buteurs du mondial. Le jeune Khaled, pur produit du CA, s’est brillamment distingué par son talent inné. Un nom à retenir et qui vivra verra.
Mohsen ZRIBI