Contre les Burundais de Rukinzo, les Clubistes Sfaxiens sont suffisamment outillés et bien décidés à renouer avec les grandes soirées de victoire en compétition africaine.
La Coupe de la CAF, c’était une spécialité sfaxienne. Avec quatre sacres décrochés ( 1998, 2007, 2008 et 2013), une finale en 2010, le Club Sfaxien est le club tunisien le plus titré de cette épreuve continentale. Le dernier trophée brandi à Lumumbachi face au grand TP Mazembe ( victoire à l’aller par 2 à 0 et défaite au retour par 2 à 1 avec un but en or décisif de Fakhreddine Ben Youssef à deux minutes de la fin) date de l’année 2013. C’était la grande équipe et la belle époque des Rami Jridi, Ali Mâaloul, Ferjani Sassi, Fakhreddine Ben Youssef, Taha Yassine Khenissi, Maman Youssoufou, Didier Ibrahim Ndong et Idrissa Kouyaté. Ça fait plus de onze ans que les fans des «Noir et Blanc» sont sevrés et privés de succès aussi éclatants. Cette année , après cette longue période de frustration et de résignation , ils ont repris espoir et ont la grande nostalgie des années bonheur. En pleine harmonie avec le programme du comité directeur et de son président Abdelaziz Makhloufi qui n’ont pas craint d’annoncer que l’un des premiers objectifs tracés est de rebâtir et de mettre à pied d’œuvre ce CSS séducteur et conquérant à l’échelon continental. Le début de cette aventure africaine s’annonce favorable avec un adversaire loin d’être redoutable, avec le grand avantage de jouer les deux matches aller et retour à Sfax. Pour ce premier round, c’est le Rukinzo FC, une équipe classée sixième du championnat de Premier League du Burundi après trois journées (4 points, victoire et nul en deux rencontres et un match en moins reporté avec le Kayanza United FC ) et qui n’a pas de stade homologué pour abriter les matches des compétitions de la CAF et qui est désigné club recevant dans les arènes du stade de son hôte du jour. Le samedi 21 septembre aura lieu dans ce même stade Taïeb Mhiri le match retour. Il n’y a pas meilleure façon pour le CSS pour évoluer sur du velours. La qualification, dans un tel contexte, ne peut pas lui échapper même si, au premier tour éliminatoire, Rukinzo FC n’a pas démérité et a pu obtenir un 0 à 0 face aux Somaliens de Horseed dans leur fief avant de les surclasser par 2 buts à 0 au retour.
Sabri Ben Hassen dans les buts
Ce match de Coupe de la CAF sera une occasion propice pour Alexander Santos afin de redonner confiance à Sabri Ben Hassen comme dernier rempart de l’équipe sfaxienne. Pour couper court à quelques rumeurs faisant état d’un possible transfert du portier des «Noir et Blanc» à l’Étoile. Abdelaziz Makhloufi a, d’ailleurs, été catégorique et clair sur ce sujet : «Sabri Ben Hassen n’est pas à vendre malgré le retour de Dahmen». Ce sera aussi un bon gage de sécurité pour une défense qui a été renforcée par la venue d’un axial de métier, Salah Harrabi, et où les places sont désormais de plus en plus chères. Hormis Hichem Baccar sur le côté gauche, même Mohamed Nasraoui n’est plus à l’abri de la concurrence avec notamment Haithem Ayouni et Koffi Constant Kouamé à moins que l’un des deux ne soit décalé à droite au poste de latéral pour pallier l’absence de Rayan Derbali malgré la présence dans l’effectif de Mohamed Salah Mhadhebi et Gianni D’Angelo. L’autre casse-tête pour le technicien portugais, c’est l’embarras du choix de deux demis défensifs complémentaires parmi quatre postulants : Fodé Camara, Moussa Bella Conté, Pedro sa’ et Gaoussou Traoré. Les deux premiers cités sont des joueurs de récupération agressifs et efficaces dans les duels. Les deux autres sont deux joueurs de projection vers les l’avant plus techniques et plus rapides dans la transition. Surtout le Malien Gaoussou Traoré qui a Métamorphosé carrément le jeu des Sfaxiens quand il est entré en cours de match contre l’ASG en championnat. Même dilemme pour Alexander Santos s’il va évoluer en 4-4-2. Sera-t-il devant l’obligation de sacrifier Baraket Lahmidi et Fabien Winley pour maintenir Mohamed Dhaoui, indispensable par sa vitesse et sa force de percussion sur l’aile droite de l’attaque et titulariser Youssef Becha un peu plus décalé sur le couloir gauche pour pouvoir aligner deux pointes en attaque ? Ou optera-il pour le 4-2-3-1 avec un milieu offensif supplémentaire pour repêcher soit Baraket Lahmidi soit Fabien Winley qui a le don de buteur car aucun de ces deux joueurs ne mérite d’être en dehors du dispositif de départ? Comme première pointe, l’attaquant Amor Ben Ali est le plus pressenti et le plus méritant au poste d’avant- centre (3 buts lors des deux derniers matches avec le CSS et l’équipe nationale). Restent trois candidats pour une seule place : Hazem Haj Hassen malgré ses hauts et ses bas, Amen Allah Haboubi en dépit de ses prestations en dents de scie et le nouvel attaquant albanais Rubin Hebaj s’il est qualifié. Le mercato sfaxien a été des plus riches cette saison avec plus de deux valeurs sûres à chaque poste. Mais ça ne peut être un avantage conséquent que si on opte pour le meilleur schéma de jeu afin de tirer le bon profit des qualités de joueurs sous la main et que si on trouve les formules les plus adéquates et les plus complémentaires dans chaque compartiment pour le stabiliser. Le match d’aujourd’hui offre un premier examen pour voir si la grande équipe rêvée qui doit récrire l’histoire du grand CSS est en train de prendre forme et de se dessiner.