La grogne monte depuis un bon bout de temps à l’usine de fabrication de thon, et plus précisément depuis que l’administration a licencié quatre employés qui sont à membres du syndicat de base.
Cette usine, bien connue, non seulement en Tunisie, mais aussi à l’étranger emploie environ 600 personnes entre fonctionnaires, employés et contractuels. En signe de solidarité avec leurs collègues, plusieurs employés ont organisé, dimanche dernier, un sit-in devant l’usine. Ils ont interpelé l’administration et les autorités locales et régionales pour permettre à leurs collègues de réintégrer leurs postes de travail, résoudre les problèmes antérieurs soulevés dans des accords déjà conclus et signés et tourner la page, mais les responsables ont refusé et là c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Bras de fer
Le bras de fer est clair et ce n’est qu’un début, parce que les contractuels vont subir le même sort, ainsi déclarent les manifestants qui ont décidé d’entrer en grève pendant quatre jours successifs, du lundi 30 septembre au jeudi 3 octobre. Soit une décision approuvée par Mounir Guebsi, secrétaire général de la direction universitaire du tourisme de Médenine.
D’autre part, Farhat Khlifi, membre de l’Ugtt locale et régionale a tenté d’apaiser la tension, en appelant l’usine du thon dont le propriétaire est un homme d’affaires aisé qui possède, entre autres, l’unité hôtelière la plus luxueuse de Zarzis, à répondre favorablement aux demandes des grévistes et améliorer leurs conditions de travail.