Face à EGSG qui a fait un très mauvais départ, Alexandre Santos et ses protégés seront devant une très belle opportunité pour renouer avec le succès et grimper vers le haut du tableau.
Les griefs nombreux et assez virulents faits par les fans des “Noir et Blanc” suite au premier faux pas de la saison face à une JSO qui a livré un match satisfaisant sur tous les plans, le CSS a la chance de recevoir aujourd’hui une équipe d’ El Gawafel de Gafsa très loin de son niveau et de son rayonnement de départ des championnats précédents. Avec zéro point en trois matches ( défaite par 2 à 1 face à la JSO et deux revers à domicile contre l’ESZ par 3 buts à 1 et le CA par 3 à 0 ), les hommes de Samir Jouili ne constituent pas, a priori, un écueil insurmontable. Mais ce serait une grave erreur tout de même de les sous-estimer et de les prendre pour une proie facile par les Sfaxiens qui ne sont pas eux aussi au beau fixe et qui se sont retrouvés, après trois journées seulement, à la croisée des chemins. Même un match nul leur est interdit aujourd’hui et seul un succès peut rendre le sourire aux lèvres et sauver l’entame de la saison. Le premier à devoir œuvrer pour un résultat positif est l’entraîneur Alexandre Santos qui a été invité pour la première fois par le président Abdelaziz Makhloufi à donner des explications sur ses choix assez surprenants et controversés dans la rencontre de dimanche. Un entretien en guise d’avertissement qu’il est temps pour lui de revoir son casting de départ de la formation, ses schémas qui varient plusieurs fois au cours d’un même match, sa gestion tactique et ses changements de joueurs en cours de jeu pas très réussis. Ce n’est pas en mettant cinq attaquants en fin de match, deux ailiers (Mohamed Dhaoui et Waddhah Zaïdi ) et trois pointes ( Amen Allah Habboubi, Amor Ben Ali et Rubin Hebaj ) qu’on pouvait revenir au score face à une JSO déchaînée et remettre les pendules à l’heure, lui a-t-on notamment reproché.
Hichem Baccar rétabli
Le second grief qu’on a fait au technicien portugais, c’est d’avoir muté Waddhah Zaïdi en arrière gauche. C’était un choix raté sur toute la ligne. Heureusement que le titulaire indiscutable du poste, Hichem Baccar, est rétabli et coupera court à des solutions de rechange pas très bien réfléchies et permettra le retour à une défense classique à quatre avec deux vrais latéraux qui ferment bien l’accès sur leur couloir. Mais Hichem Baccar a-t-il suffisamment de séances d’entraînement dans les jambes pour pouvoir être aligné dès le coup d’envoi ? L’autre nouveauté par rapport au match de dimanche sera la nouvelle formule de l’entrejeu. La blessure de Pedro Sá va forcer le technicien portugais à faire confiance à Gaoussou Traoré et à Firas Sekkouhi pour évoluer comme demis défensifs, avec la possibilité devenue nécessité de rappeler Youssef Becha injustement ignoré lors des derniers matches pour être le joueur de liaison avec la ligne avant.
La troisième nouveauté, pour bien étirer le jeu sur les ailes afin de créer des fissures dans le béton d’une défense gafsienne qui sera sûrement recroquevillée derrière, c’est de faire jouer Mohamed Dhaoui sur le côté droit. Sur le côté opposé, il y a la solution Waddhah Zaïdi, l’option du retour de Baraket Lahmidi après son long différend avec le staff technique et le comité directeur réunis, et pourquoi pas le choix tout court de Fabien Winley qui s’est montré fort dangereux, très percutant et efficace dans ce poste avec l’UST la saison passée. En pointe, Hazem Haj Hassen a grand besoin d’être ménagé pour se remettre en question et chercher un second souffle et un nouvel élan. Pour sa première apparition avec les “Noir Blanc”, l’attaquant albanais Rubin Hebaj n’a pas tout à fait convaincu. Seul donc le tandem Amen Allah Habboubi-Amor Ben Ali, le premier par son opportunisme, le second par son grand gabarit et sa présence physique, est pressenti pour libérer l’équipe par un but précoce et lui ouvrir la voie d’une victoire qui fera renaître l’espoir d’une rapide remontée de la dure pente.