Dimanche 6 octobre, jour du premier tour de l’élection présidentielle, les habitants de l’île de Djerba sont réveillés de bonne heure par le bruit du crépitement sur les toits et les fenêtres des maisons d’une pluie bénéfique qui a arrosé en moins d’une heure arbres et terre longtemps assoiffés d’eau douce.
Puis un soleil radieux et un ciel bleu sont venus embellir le paysage d’une journée historique où les Tunisiens ont été invités à aller aux urnes pour élire leur président pour les cinq années à venir. Pas très massive mais plus forte que lors des dernières échéances électorales, la mobilisation a montré la joie des citoyens aux visages illuminés qui ont fait leur devoir de déposer leur bulletin de vote et de choisir dans un scrutin libre et concurrentiel l’un des trois candidats pour le Palais de Carthage.
À 13 heures, le taux de participation n’était pas loin du chiffre officiel annoncé par l’Isie au niveau national, c’est-à-dire avoisinant les 15%. Pas de grandes files d’attente devant les bureaux de vote de la région mais hommes et femmes ont continué à affluer pour ne pas manquer ce rendez-vous de tremper le doigt dans l’encre bleue.
À 18h00, heure de clôture de ce premier tour, le nombre de votants aura grimpé de plusieurs milliers de voix et atteint un chiffre honorable, malgré un taux d’abstention demeuré conséquent. Ce qu’il faut retenir en premier lieu, c’est le climat démocratique et sain dans lequel se sont déroulées ces élections à Djerba, avec pas le moindre incident digne d’être cité, confirmant que seul le verdict des urnes donnera les derniers et vrais résultats du scrutin.
Après la pluie de l’aurore, une journée bien ensoleillée et un temps très beau, les Ddjerbiens se sont assis devant leur écran de télé durant la soirée pour suivre les premières estimations des résultats. Avec le sentiment réconfortant du devoir accompli.