Clap de fin hier pour l’élection présidentielle 2024, la troisième du genre, depuis 2011. Après une campagne électorale qui a duré près de trois semaines, les Tunisiens ont rendu leur verdict. Hier, dimanche 6 octobre, plus de 2,7 millions d’électeurs se sont exprimés démocratiquement via un scrutin qui s’est déroulé globalement dans le calme.
À la fermeture des bureaux de vote, le taux de participation national a atteint 27,7 %. C’est ce qu’a déclaré le président de l’Isie, Farouk Bouasker, lors d’un point de presse tenu hier à 19h30 au Palais des Congrès. Ce chiffre est provisoire, dans l’attente de l’annonce du taux officiel, qui sera faite aujourd’hui, en même temps que la proclamation des résultats préliminaires des élections. Sur les 9,7 millions d’électeurs inscrits, 2.704.155 se sont déplacés hier en vue de voter pour leur favori dans les 5.013 centres de vote en Tunisie et à travers le monde.
À l’étranger, 104.903 électeurs se sont rendus aux urnes dans 59 pays, soit un taux de participation de 16,3%. En Tunisie, ce taux n’a pas dépassé les 27,7%. Près de 58 % des électeurs ayant accompli leur devoir électoral sont des hommes. La répartition du taux de participation par âge révèle que les votants de 36 à 60 ans ont été les plus nombreux à voter, avec un taux de participation de 65 %.
L’instance a relevé le défi de l’organisation
«Il s’agit d’un rendez-vous électoral historique où le scrutin s’est déroulé sans encombre et de manière fluide. Nous n’avons enregistré aucun événement perturbateur», a déclaré Bouasker. Il a ajouté que le taux de participation enregistré est «respectable», étant donné que le nombre d’électeurs inscrits volontairement est de 7 millions, tandis que près de 3 millions d’électeurs ont été inscrits automatiquement. Bouasker a affirmé que, sur le plan logistique, le scrutin s’est déroulé dans de bonnes conditions, estimant que l’instance a réussi son organisation.
Le président de l’Isie a également indiqué que l’instance se conformera aux jugements émis par la justice judiciaire. Il a précisé que, concernant l’un des candidats, des décisions pénales définitives ont été prononcées. Il a ajouté dans ce contexte que toutes les décisions pénales définitives seront prises en considération, lors de la proclamation des résultats.
Bouasker a rappelé que le législateur a tranché la question du transfert des compétences en matière de litiges électoraux, du Tribunal administratif à la justice judiciaire. Il a affirmé que les opérations de vote et celles de dépouillement se sont déroulées en toute transparence, sous la supervision des observateurs. «L’instance n’a rien à cacher», a-t-il martelé, ajoutant que les élections sont un événement politique, et qu’il est tout à fait naturel que les perdants veuillent contester les résultats. «Le droit de recours est garanti pour tous», a-t-il conclu.