La bonne gestion de la cité n’est pas uniquement l’apanage de la commune toute seule, à laquelle est déjà confiée la mission de la propreté, mais elle demeure bel et bien l’affaire de tous. Soit une responsabilité collégiale.
Aimer l’environnement, c’est bien, le repenser, c’est encore mieux. Mais la réflexion sur son devenir doit s’inscrire dans une nouvelle politique protectrice ayant une vision claire des objectifs à atteindre. Tout en tenant compte du contexte actuel et de la nature des défis à relever, afin de pouvoir améliorer la qualité de la vie de nos villes et quartiers dont l’état environnemental laisse encore à désirer.
Milieu pollué et polluant
Certes, la bonne gestion de la cité n’est pas uniquement l’apanage de la commune toute seule, à laquelle est déjà confiée la mission de la propreté, mais elle demeure bel et bien l’affaire de tous. Soit une responsabilité collégiale partagée. Toutefois, cet appel sacré à ce devoir communautaire à l’égard d’un environnement sain et propre n’a toujours pas trouvé une oreille attentive. Et encore moins un engagement pour l’action.
Partout, aux confins de nos contrées, rien n’indique une certaine conscience de l’ampleur de la dégradation du milieu et de la pollution, dans tous ses états. Au-delà du paysage laid et écœurant, faute d’esthétique et d’urbanisme, les amoncellements d’ordures et déchets plastiques et assimilés sautent aux yeux, à perte de vue. A ce milieu pollué et polluant s’ajoute la prolifération des chiens et chats errants, devenus un danger bien réel. Nos quartiers, sous l’effet de l’incivisme et de l’insouciance, se voient voués à l’abandon. Sans que l’on lève le petit doigt. Ailleurs, dans d’autres coins si malheureux au point que l’on revendique droit à l’environnement, on proteste, manifestement, contre tout abus de gestion d‘ordre écologique et infrastructurel.
Et pourtant, silence radio ! Nos communes, censées être au premier rang des plus agissantes et efficientes, ont, toujours, été aux abonnés absents. Et même si on leur présente une certaine doléance ou on attire leur attention sur des imperfections quelque part ou des ouvrages en porte-à-faux, elles ne répondent pas à l’appel. Alors, on s’estime être devant des structures de l’Etat qui n’en font qu’à leur tête. Dans le cas d’espèce, l’on devrait remettre de l’ordre dans la cité.
Mission non accomplie
Et là, l’on revient à dire que l’écocitoyenneté est une culture qui s’apprend chaque jour et tous les jours. Notre rapport avec l’environnement n’est pas un fait divers ou occasionnel, et encore moins événementiel.
Au fil du temps, la protection de l’environnement n’a jamais été une vraie politique d’Etat. Et à chaque fois, on ne sait pas prendre la décision qui convient. Cela dit, nos décideurs n’ont guère l’art et la manière de gérer ce dossier et lui mobiliser les fonds et les actions nécessaires à sa résolution. Sans pour autant lui accorder l’intérêt et la portée qu’il faut pour en finir avec ce dépotoir à ciel ouvert.
Aussi, est-on en droit de s’interroger sur le rôle du ministère de l’Environnement, la mission pour laquelle il a été créé il y a maintenant plus de trente ans, ainsi que l’apport de ses instances et agences censées être au cœur de la question. En fait, l’Anpe, l’Apal, l’Anged, et bien d’autres mécanismes concernés par la protection de l’environnement, n’ont pas réussi, comme il se doit, leur mandat. A vrai dire, ils n’ont pas, peut-être bien, les moyens pour un bon fonctionnement. Mission non accomplie !