Samedi, le CA devra se mettre à «l’heure béjaoise» pour pêcher le gros poisson de ce début de saison.
Le dauphin clubiste à l’épreuve du leader béjaois, la 6e journée de L1 nous propose un plateau qui tombe à pic.
Des Cigognes qui caracolent et un CA, freiné récemment par le CSS, tenteront d’enchîner pour le premier et de renouer avec la victoire pour le second. Avec le plein de confiance et de points, l’OB entend infliger au CA sa première défaite de la saison, alors que l’équipe à Bettoni devra se racheter face aux Béjaois pour ensuite se présenter contre l’USM avec l’esprit requinqué.
Cela dit, le CA a-t-il tiré les enseignements du défi tactique quelque peu perdu face au CSS quelques jours plus tôt ? Un fait est certain, le CA a peiné face au bloc bas sfaxien et n’est pas arrivé à varier ses amorces et a manqué de percussion et de vitesse d’exécution, surtout en seconde mi-temps. Samedi donc, le CA devra se mettre à «l’heure béjaoise» pour croiser un gros poisson en ce début de saison. Et s’il aborde cette explication avec l’envie de rafler ce qui lui est dû, face à une équipe aux automatismes peaufinés, le CA devra y mettre cette fois les ingrédients s’il veut supplanter son adversaire du jour au classement.
La défense stabilisée
Deux équipes, une philosophie et des systèmes complexes, le grand format du week-end devrait nous en apprendre davantage sur les ambitions clubistes. Pas de droit à l’erreur pour le CA en début de week-end. Le onze qui foulera la pelouse devra cette fois-ci adopter les principes de jeu du coach français, et ne pas seulement se limiter au contrôle du ballon, à la possession et à la proactivité. En clair, les joueurs doivent aussi s’imprégner de l’évolution tactique en match, alors que Bettoni, sur le banc, doit sur 90’ développer ses propres idées. Façonner son style autour de principes de jeu tout en les adaptant à sa vision, voilà comment il pourrait se sortir de certains traquenards.
D’aucuns diront cependant que le CA n’a pas démérité face au CSS même s’il n’est pas parvenu à performer. En clair, si la défense s’organise avec Didof et Zaalouni sur les flancs, ainsi que Ali Youssef et Ben Abda dans l’axe, au milieu Semakula a, semble-t-il, gagné ses galons de titulaire en attendant qu’un milieu, bon tripoteur de ballon, lui soit associé avec Zemzemi (Ghaith Sghaier ne convainc pas grand monde franchement). Pour revenir aux deux premières lignes de jeu donc, pour le CA, les phases défensives tout d’abord s’organisent, comme sur la feuille de match, avec une ligne harmonieuse de 4 défenseurs tandis que les 3 milieux de terrain occupent l’espace revendiqué et couvrent même parfois l’axe, tout en étant amenés parfois (pour certains) à suppléer les latéraux quand ces derniers montent au charbon. En attaque, la chose est complètement différente avec Srarfi, Laâbidi et Ait Malek. C’est comme si les médians appelés à les alimenter en bons ballons ne se retrouvaient pas.
Esseulés, signalés hors-jeu ou en retard, l’on n’a pas vraiment saisi le sens de leur évolution et de leurs projections, offensivement parlant. S’il aime laisser libre cours à la créativité de ses joueurs, David Bettoni doit cependant se montrer restrictif quand ça grince. Densifier encore plus le bloc pour que le onze avance sur le terrain de manière unie et compacte. On doit alors attendre des changements dans la composition des lieutenants de l’attaque. Kizumbi, qui a hâte de mettre à profit son explosivité, Khadhraoui même si encore hésitant, et Eduwo, attendent leur chance pour commencer. L’un ou deux des trois ou tous les trois ? Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura au moins un changement pour raviver la flamme de l’attaque dans ce premier virage du championnat.