Un grand nombre d’associations s’activent en Tunisie dans différents domaines et dans la plus grande discrétion et réalisent des résultats remarquables. Leurs actions ont valeur d’exemple et méritent d’être portées à la connaissance du public le plus large, afin d’inspirer des entreprises similaires et de faciliter l’établissement de réseaux susceptibles de maximiser le rendement de chacune d’entre elles et, s’agissant de domaines d’intérêt public le plus large, tels l’eau ou l’agriculture, de peser sur le cours de leur devenir.
Pour cette raison, nous allons, dans cette rubrique, nous employer à partager avec nos lecteurs les résultats d’investigations que nous allons mener dans les réseaux sociaux, afin de faire connaître la nature et la forme de ces initiatives et leurs résultats.
Cette semaine, nous allons faire la connaissance d’une action menée depuis bientôt vingt ans dans le cadre d’«un projet intégré et durable pour le développement local» tel qu’intitulé par ses promoteurs.
Et pour commencer, qui sont ces promoteurs ? Ce sont des jeunes, hommes et femmes, ainsi que les habitants d’un site rural réunis dans le cadre d’une organisation non-gouvernementale autour d’un objectif commun : valoriser les ressources naturelles d’un site au lieu dit Sidi Amor, à la sortie nord de la capitale, sur des terrains agroforestiers abandonnés d’une superficie totale de 7 hectares. L’initiative a été lancée en 2006 par le docteur Taïeb Ben Miled en vue de valoriser des terrains agroforestiers abandonnés et qui promettaient de se transformer en décharges pour déchets domestiques et gravats.
Valorisation de la terre et des ressources en eau
Le site de l’association nous apprend que «le projet s’est rapidement étendu à l’ensemble du site Sidi Amor, reconnu comme un site naturel remarquable propice à un projet citoyen de conservation et de développement. L’ONG a entrepris diverses démarches auprès des autorités et a reçu des conseils des services du ministère de l’Agriculture (Crda Ariana et Direction des forêts). En 2010, le groupe s’est constitué en GDA, offrant ainsi un cadre légal de travail collectif et de gestion des ressources naturelles du terroir.
Avec une approche holistique, le GDA explore diverses méthodes d’écoconstruction et d’utilisation des matériaux locaux, mettant l’accent sur la valorisation de la terre. Des chantiers pédagogiques réunissent participants de tous âges pour apprendre les principes de l’architecture durable, notamment la construction de murs, voûtes et dômes en terre. Cette expérience pratique favorise l’échange de savoir-faire dans le domaine de la construction écologique. Au programme de l’année en cours, le recentrage des actions autour d’un enjeu fondamental : la gestion durable et la valorisation des ressources en eau face aux défis globaux de sa raréfaction à travers des projets novateurs, notamment la réutilisation des eaux usées traitées et la protection des écosystèmes hydriques, mettant en avant des solutions durables pour répondre à cette urgence».