Accueil Economie 8e assemblée générale de Tunisian Automotive Association: Face aux enjeux, l’action est déjà là !

8e assemblée générale de Tunisian Automotive Association: Face aux enjeux, l’action est déjà là !

Jeune organisme, la TAA n’a pas lésiné sur les efforts pour soutenir le secteur, depuis sa création. Après la conclusion du pacte de compétitivité à l’horizon 2027, l’association poursuit son engagement et continue d’accompagner les entreprises de la filière. En ligne de mire, la rétention des talents et la conformité aux nouvelles exigences environnementales européennes.


C’est un sacré travail qui attend l’association tunisienne pour l’automobile, «Tunisian Automotive association» (TAA), en 2025. Cette association encore jeune —fondée en 2016— a déjà achevé de grands projets au profit de la filière automobile et s’est désormais attelée sur de nouveaux chantiers. Ce travail continu, réalisé de concert avec le secteur public, vise, en effet, à préparer le secteur automobile aux défis qui s’annoncent. Entre mise à niveau environnementale et amélioration de l’attractivité de la filière pour les jeunes générations, la TAA a du pain sur la planche. Les principaux projets sur lesquels elle s’est actuellement penchée ont été dévoilés lors de son huitième Assemblée générale, qui a eu lieu, récemment, à Tunis et au cours de laquelle les membres ont élu leur nouvelle présidente, Meriem Elloumi.

Pour un secteur plus attractif et compétitif

Si l’association est actuellement sur tous les fronts, pour réussir sa principale mission, en l’occurrence l’amélioration de la compétitivité de la filière automobile en Tunisie, son intervention va être focalisée sur quatre principaux axes, à savoir l’intelligence économique, le développement des compétences, l’innovation et les normes «ESG». A cet égard, l’ancien directeur général de la TAA, Khaled Ben Yahiya, a fait savoir qu’un source-book est actuellement en cours d’élaboration. Il s’agit d’un référentiel digital complet centralisant les données profils des entreprises du secteur tout en étant synchronisé avec l’Apii. Ce référentiel permettra de mettre en place un tableau de bord statistique qui donnera plus de visibilité sur l’ensemble du secteur. En ce qui concerne l’aspect formation et rétention des compétences, la TAA, tenue d’atteindre les objectifs assignés dans le cadre du pacte de compétitivité du secteur à l’horizon 2027, devrait améliorer le taux d’encadrement dans les entreprises. Pour ce faire, elle doit compenser le départ des talents et travailler à leur rétention. Un référentiel métier est, donc, en cours de préparation tandis que des pourparlers sont prévus pour actualiser les curricula de formation professionnelle et d’enseignement supérieur. Le secteur ne cache pas, d’ailleurs, sa volonté d’aller plus vers le régime d’alternance et le rajeunissement des entreprises.

Les normes environnementales et l’innovation, une opportunité à saisir

Etant une des principales préoccupations du secteur, la conformité aux normes environnementales imposées par les partenaires européens sera au cœur des actions de la TAA pour l’année 2025.

En effet, le secteur doit se préparer à l’entrée en vigueur de deux principales réglementations, à savoir la «Csrd» et la «Csddd» qui contraignent les fabricants installés en Tunisie à préparer des rapports «ESG» pour les acheteurs européens. A l’épreuve de ces changements majeurs, le secteur doit donc préparer sa mise à niveau. L’approche «ESG» de la TAA, à ce sujet, repose essentiellement sur trois actions. Dans le domaine environnemental, elle va accompagner les entreprises dans le calcul et la réduction de leur empreinte carbone et empreinte hydrique. Dans le domaine social, elle va œuvrer à retenir les talents en mettant en place un programme de rétention des talents via un vecteur social.

Et, enfin, en matière de gouvernance, elle va lancer un programme de formation en matière de «Risk management». La TAA travaille, en outre, sur un référentiel «ESG» et compte lancer une étude sectorielle en vue de soutenir les entreprises qui répondent aux obligations de diligence en matière de droits de l’homme et de l’environnement.

Plus qu’un effet de mode, l’innovation doit être un levier de croissance et de compétitivité pour le secteur. C’est pourquoi, la TAA est en train de tracer une feuille de route pour la Recherche et Développement dans la filière. L’événement «Industry Innovation Day», qu’elle organise chaque année depuis 6 ans, représente une occasion pour explorer les possibilités et le potentiel d’innovation des entreprises tout en débattant de la question entre professionnels et académiques.

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