Le communiqué publié par le ministère de la Santé jeudi soir n’a pas manqué de marquer les esprits en poussant les Tunisiens à mieux réfléchir avant de consommer des produits cosmétiques importés… surtout d’origine douteuse. Le communiqué dit en substance: «Le ministère de la Santé précise que les produits de lissage brésiliens, notamment sous la marque Brésil Cacau, constituent un danger pour la santé des consommateurs», ajoutant que «des cas d’hépatite, d’insuffisance rénale et de troubles respiratoires ont été détectés chez des consommateurs de ce produit. Lorsqu’il est appliqué, cet acide se transforme en une substance toxique classée cancérigène». A noter que ce produit a été interdit depuis quelque temps en France et nul ne sait comment il est arrivé dans nos contrées. Cela pose de nouveau la question des produits cosmétiques importés et qui, de surcroît, ne sont pas de première nécessité.
Cela pose également l’interrogation suivante: pourquoi importer des produits alors que le Tunisie est en mesure de les produire? Existe-t-il vraiment un monopole qui gère l’importation des produits cosmétiques, fait de la concurrence aux produits tunisiens et continue à imposer sa loi ? Parce que la question de ce monopole interpelle vraiment si on considère que la cosmétique tunisienne existe mais qu’elle a du mal à décoller à cause de la surtaxation qu’elle subit. Cette taxation est environ la même que celle des produits importés, croit-on savoir. Oui les industries cosmétiques tunisiennes existent bel et bien. Elles sont émergentes certes mais il y a d’excellents fleurons «made in Tunisia».
Leur survie est très importante pour le tissu économiques. Il est temps de protéger ces PME qui ont parfois du mal à résister face aux multinationales. C’est aussi une question de souveraineté nationale que de protéger la production tunisienne quel que soit son secteur d’activité. Revoir les licences d’importation de ces produits parfois néfastes à la santé est une urgence nationale si on veut soutenir cette lutte de libération nationale que le Président de la République a lancée contre les lobbies et toute forme de monopole.
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