Le Stade actuel, c’est un savant mélange qui permet aux jeunes pousses de baisser la pression sur les épaules des plus anciens et de «pousser» plus tranquillement pour grandir. Après, le talent fera le reste et les Bardolais pourront fructifier davantage les investissements consentis jusque-là.
Depuis son nul plus qu’encourageant face au tenant, alors que la victoire penchait plus vers les Bardolais, le Stade Tunisien est monté en régime face au CAB, la Zliza et l’Etoile à Sousse avant de quelque peu s’essouffler à Ben Guerdane et à la réception de la JSO. Cependant, au classement, le Stade de Maher Kanzari n’est qu’à deux unités du podium et reste donc en embuscade, bien placé pour gagner du terrain dès la reprise prévue le 23 novembre avec un déplacement à Gafsa pour y croiser EGSG.
Qu’est-ce qui fait donc courir le Stade cette saison, comme la saison écoulée d’ailleurs? Tentons à cet effet un tour d’horizon des principaux facteurs qui expliquent la réussite stadiste, un club qui a, rappelons-le, vu quelques éléments déterminants quitter le club lors du dernier mercato. Tout d’abord, le fait de faire honneur à son statut de valeur sûre de la Ligue 1 ne date pas d’hier. Le Stade est de retour au premier plan depuis quelques saisons d’ailleurs. Ce faisant, outre une politique sportive axée sur la promotion des jeunes avec les Adem Arous, Kadida, Rayan Smaâli, Sajed Ferchichi et Khalil Ayari, le club s’est réinventé, certes, mais il a aussi su conclure des transferts bien sentis et non onéreux avec les Mugisha, Youssef Touré et autre Berrima, rien que pour cet exercice, jusque-là. Last but not least, le Stade peut compter sur des joueurs cadres pour la plupart constants dans le rendement, à l’instar de l’expérimenté gardien Sami Hlel, les défenseurs Hedi Khalfa, Marouen Sahraoui et Nidhal Laifi, aux côtés des milieux Youssouf Oumarou, Amath Ndao, Ghazi Ayadi et le repère offensif Bilel Mejri.
Des connexions en progression
Aujourd’hui aussi, après l’ère Hamadi Daou, Maher Kanzari a débarqué pour assurer une certaine continuité avec, certes, une philosophie de travail qui colle parfaitement avec la politique du club. En clair, avec un taulier par ligne, Kanzari se base surtout sur le noyau, le cœur de l’équipe, c’est-à-dire les jeunes du CDF ou ceux que le Stade Tunisien aura recrutés. En l’état, il y a désormais des constantes au Stade, un club qui sait parfaitement où il veut aller et où il doit se maintenir. Sûr de ses forces, rassurant sur sa méthode, le Stade a aujourd’hui trouvé la bonne mesure, et sur le terrain, depuis quelques rondes, on a même remarqué réellement par exemple la patte d’un coach exigeant en termes de rigueur, mais aussi porté vers de la proximité avec les joueurs, voire de la complicité. Il y a forcément de bonnes raisons d’espérer.