Le président russe, Vladimir Poutine, a signé, ce mardi 19 Novembre, un décret élargissant les possibilités de recours à l’arme nucléaire, dans un contexte de tensions croissantes au millième jour de l’offensive militaire contre l’Ukraine.
Cette décision intervient juste après que les États-Unis aient autorisé Kiev à utiliser des missiles à longue portée pour frapper le sol russe, un développement qui a exacerbé les inquiétudes internationales.
Poutine avait précédemment averti, fin Septembre, que la Russie pourrait envisager l’usage de l’arme nucléaire si elle subissait un « lancement massif » d’attaques aériennes.
Il avait également précisé que tout assaut contre la Russie, même mené par un pays non nucléaire comme l’Ukraine, mais soutenu par une puissance nucléaire, pourrait être considéré comme une agression « conjointe » justifiant un recours à l’arme atomique.
Malgré ces déclarations alarmantes, les experts occidentaux estiment que Moscou n’a pas formellement modifié l’état d’alerte de ses forces nucléaires depuis le début de l’invasion, en Février 2022. Des affirmations qui n’ont pas dissuadé certains dirigeants occidentaux de réagir fermement.
William Burns, directeur de la CIA, a ainsi estimé en Septembre qu’il était essentiel de ne pas céder à l’intimidation de Poutine, qualifié de « tyran » par certains, et de ne pas se laisser impressionner par ses menaces de recours à des armes nucléaires tactiques.
Ce décret s’inscrit dans un contexte de guerre prolongée où les menaces nucléaires sont de plus en plus utilisées comme moyen de pression par la Russie.
