S’il y a un enseignement ou une conclusion à tirer des débats budgétaires qui ont enregistré, pour l’exercice 2025, une nouvelle forme, celle de voir les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et les membres du Conseil national des régions et des districts (Cnrd) participer, pour la première fois, ensemble, à la discussion du budget de l’Etat et de la loi de finances en vue de l’exercice prochain, c’est bien celui de découvrir que les interventions des élus de la nation représentant les deux chambres parlementaires collent aux réalités quotidiennes, traduisent les préoccupations et les attentes du citoyen et aussi vont de pair avec les objectifs définis dans le programme présidentiel.
De plus, les recommandations, les observations et les questions posées aux ministres ont été, de par leur contenu et aussi les solutions proposées, fidèles, dans une large mesure, à la dynamique d’idées et de débats qui traverse la société tunisienne en conformité avec les idéaux et les objectifs du processus du 25 juillet 2021.
Et les ministres, tout en éclaircissant les points soulevés par les députés et tout en fournissant des données qui sont pour la plupart méconnues ou même ignorées par les députés et les médias, de révéler une volonté quasi unanime d’imprimer à l’action gouvernementale un nouvel élan marqué, notamment, par une synchronisation aussi parfaite que possible avec le rythme de la gouvernance suivie au niveau du Palais de Carthage.
Désormais, à l’échelle des régions et même des localités, il n’est plus admissibles que les députés de l’ARP ou les membres du Cnrd découvrent l’ampleur des entraves ou des obstacles freinant la concrétisation des projets de développement (concernant leurs régions), une fois que le Président de la République se rend sur le terrain et alerte sur les situations et l’état des lieux.
Aujourd’hui, l’idée ou l’impression que doivent donner les responsables régionaux et locaux et aussi les députés des deux chambres parlementaires à l’opinion publique ne peut se contenter, dans son contenu, de critiquer la situation en cours ou de pointer du doigt les insuffisances et les carences, mais devrait obligatoirement comporter les solutions aux problèmes posés et se mobiliser en vue de concrétiser les objectifs définis à l’avance.