Les retombées de l’interdiction des chèques antidatés commencent déjà à se faire sentir pour certains secteurs d’activité économique (grossistes, petits commerces, PME, prestataires de services….) qui ont vu la demande pour certains de leurs produits baisser drastiquement à cause du refus, désormais, de ce mode de paiement qui permettait jusqu’ici aux clients ne disposant pas des ressources nécessaires de payer sur plusieurs fois en donnant des chèques de garantie.
Cette baisse de la demande a, notamment, été observée pour les voyagistes spécialisés dans la vente du produit omra (petit pèlerinage) pour lequel ils avaient l’habitude, vu sa cherté, d’accorder des facilités de paiement à leurs clients en leur offrant la possibilité de régler l’achat de leur séjour sur plusieurs échéances en échange de chèques antidatés.
Les ventes de la Omra, dont les recettes représentent une part importante du chiffre d’affaires des voyagistes, ont baissé entre 20 et 25% par rapport à l’année dernière, a relevé Ahmed Bettaieb, Président de la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages (FTAV) au micro d’une radio privée.
D’autres facteurs sont à l’origine du recul observé par le marché de la Omra en termes de ventes. L’accord tardif de la banque centrale aux agences de voyage pour procéder aux règlements et aux transactions en devises dans la limite du montant autorisé, l’obligation pour les voyagistes de payer comptant les billets d’avion, l’impact de l’inflation sur le coût du séjour de la Omra de plus en plus élevé s’ajoutent aux entraves qui impactent négativement le marché de la Omra et qui sont responsables de la baisse de la demande sur ce produit.