Accueil A la une Inondations, sécheresses : la Tunisie peut-elle éviter le pire ?

Inondations, sécheresses : la Tunisie peut-elle éviter le pire ?

Des experts en sciences naturelles ont lancé, ce samedi, un appel urgent pour revoir les plans d’aménagement urbain des villes tunisiennes, afin de les adapter aux défis croissants liés aux catastrophes naturelles aggravées par les changements climatiques. Cet appel intervient dans un contexte global marqué par une augmentation notable de ces phénomènes au cours de la dernière décennie.

Lors d’une manifestation scientifique organisée par la Cité des sciences à Tunis, les intervenants ont souligné que la Tunisie est particulièrement exposée à des risques climatiques tels que les inondations et la sécheresse due à la raréfaction des ressources en eau. Contrairement à de nombreux pays développés ayant déjà pris des mesures significatives, la Tunisie tarde à réviser efficacement ses modèles d’aménagement urbain pour renforcer la résilience de ses villes.

Saïda Hammami, membre de l’African Association for Geospatial Development, a rappelé que la création de villes plus durables et capables de faire face aux catastrophes naturelles nécessite une mobilisation collective. Elle a appelé à la collaboration des citoyens, des organisations de la société civile, ainsi que des ministères de l’Équipement, de l’Environnement et de l’Agriculture, sans oublier l’implication d’institutions telles que l’Agence d’urbanisme du grand Tunis.

Elle a également insisté, dans une déclaration accordée à l’agence Tap, sur l’importance d’introduire davantage d’espaces verts dans les zones urbaines et de préserver les forêts et jardins existants. Ces éléments naturels jouent un rôle clé dans la stabilisation des sols, l’absorption des eaux de pluie et la réduction des températures. En complément, Hammami a recommandé l’installation de « jardins de pluie », des structures permettant de stocker l’eau de pluie pour réduire l’impact des inondations et offrir une ressource réutilisable.

Pour sa part, Safa Mansouri, professeure à la Cité des sciences, a souligné l’importance de repenser les matériaux et les méthodes de construction pour qu’ils répondent aux normes internationales en matière de durabilité et de résilience. Elle a également évoqué l’intégration des plantes dans la conception des bâtiments comme un levier pour renforcer leur résistance.

Le capitaine Chadli Behlali, chef de service à l’Office national de la protection civile, a, quant à lui, détaillé le Plan national d’organisation des secours (Pnos), un outil stratégique qui prévoit une coordination efficace entre les acteurs publics et privés pour répondre rapidement et efficacement aux situations de crise. Ce plan s’appuie sur une cartographie précise des moyens disponibles et sur un réseau de communication performant pour optimiser les interventions face à des événements à caractère catastrophique.

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