Les Cabistes collectionnent les défaites et s’enfoncent davantage dans les profondeurs du classement…
Le CAB est au plus mal et c’est désormais devenu un refrain. En dix journées de championnat, les Cabistes n’ont pas remporté la moindre victoire ! On sait qu’ils éprouvent les pires difficultés, depuis des saisons, à gagner en déplacement. Avec le temps, on s’y est habitué, mais chose nouvelle, ils n’arrivent plus également à dominer leurs adversaires même au Stade 15-Octobre. La frustration de leur public est énorme ! Samedi dernier, devant l’USBG à Bizerte, pourtant une équipe qui n’est guère mieux lotie, ils ont de nouveau calé. En effet, dès la première période de jeu, les camarades de Guessmi encaissent un but sur une erreur de placement de la défense centrale, loin d’être la première de la même nature. Tout le reste de la partie, ils n’ont fait que courir derrière l’égalisation mais en vain, ce qui a fait dire à Ali Machani au terme du match, cherchant à justifier sans conviction cette sixième défaite: «Nous avons manqué des buts faciles et encore une fois nous perdons un match qui semblait à notre portée. Franchement nous n’avons pas démérité». Malgré les quelques remaniements intervenus au sein de la formation «jaune et noir», prestation et résultat sont restés les mêmes. Le staff technique n’a pas reconduit Haouechi et Doukali en défense, il a décalé Bouallegui sur le flanc gauche de la défense et titularisé Ferchichi à l’entrejeu et fait reculer Akermi à l’axe. Devant, on a vu le jeune battant Rayen Mechergui jouer d’entrée, à côté de Aloui en attaque, duo appuyé par Oussama Ali et Cissoko, titulaire, à cette occasion, une configuration offensive qui n’a rien apporté de nouveau sur le plan de l’efficacité, les attaquants sont restés, malheureusement pour les Nordistes, muets ! Imed Ben Younes, Sami Gafsi, Nejmeddine Oumaya et Ali Machani ont beau tourner l’effectif et mis en place toutes les stratégies de jeu possibles, rien n’y fait.
Un sursaut qui tarde à arriver
On a donc tout essayé mais on constate que le CAB a non seulement touché le fond, mais il est en train de creuser. Nous ne voulons pas être fatalistes, seulement il s’agit d’une vérité qui dérange certes, mais bonne à dire d’autant que le président du club, depuis qu’il est là, ne lésine pas sur les moyens matériels. Cette situation, inédite du reste, laisse les observateurs, le plus légitimement du monde d’ailleurs, se poser bon nombre de questions.
Mais où va le CAB ? Pourrait-il sauver sa saison avec les moyens sportifs et financiers qui sont les siens? Nous restons dubitatifs quant à un éventuel sursaut d’orgueil dans l’immédiat d’autant plus que le président actuel est partant en milieu de saison et que le comité directeur, dans son ensemble, manque terriblement d’expérience pour ce genre d’épreuve. Voilà pour la partie visible de l’iceberg ! Nous ne terminerons pas sans dénoncer le comportement irresponsable de certains supporters les nerfs à vif à la sortie du stade.