Accueil Société Journée d’étude sur la lutte contre la violence familiale : promouvoir une approche psychosociale pour la prise en charge des victimes

Journée d’étude sur la lutte contre la violence familiale : promouvoir une approche psychosociale pour la prise en charge des victimes

La direction générale de la Garde nationale, en partenariat avec le programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) ont organisé jeudi une journée d’étude sur la lutte contre la violence dans l’espace familial.

Cette journée d’étude intitulée « le réseautage dans le processus de prise en charge des victimes de la violence familiale » s’inscrit dans le cadre de la clôture des activités organisées sur deux mois, a fait savoir le Commandant Hassine Gharbi en précisant que des ateliers régionaux ont eu lieu dans 6 régions sous la supervision des directeurs des districts de la Garde nationale à savoir Tunis Kairouan Sousse Beja Medenine et Tataouine.

Les ateliers ont été organisés en présence des structures intervenantes et les unités de la Garde nationale spécialisées dans les crimes de violence à l’encontre de la femme et l’enfant.

Dans ce contexte, le Secrétaire d’Etat chargé de la sécurité nationale Sofiene Bessadok a indiqué que la violence familiale qu’elle soit sociale économique ou psychique nécessite une approche inclusive.

Les mesures préventives restent l’un des principaux moyens de lutte contre ce phénomène social a, t-il ajouté, rappelant la stratégie nationale qui commence par la prévention puis la connaissance des lois et enfin l’accès aux services.

Il a souligné que la violence à l’égard des femmes constitue une grave violation des droits de l’homme et une forme de discrimination à leur encontre. Il est essentiel, a-t-il préconisé de renforcer les mesures de protection pour lutter contre cette violence, affirmant que seule une prise en charge multisectorielle peut garantir une protection optimale aux femmes victimes de violence.

À cet égard, Bessadok a rappelé que le ministère de l’Intérieur, à travers toutes ses structures, s’emploie à protéger les femmes et à les considérer comme des victimes de violence plutôt que comme des plaignantes, conformément aux objectifs de la loi organique n° 58 de l’année 2017 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Cette loi vise à établir les mesures nécessaires pour éradiquer toutes les formes de violence contre les femmes dans le but de réaliser l’égalité et de préserver la dignité humaine, en adoptant une approche globale reposant sur la prévention, la poursuite en, justice et la sanction des auteurs de violence, ainsi que la protection et l’accompagnement des victimes.

La Représentante Résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en Tunisie Céline Moyroud a indiqué que ce projet s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour lutter contre la violence domestique et pour promouvoir une approche psychosociale dans la prise en charge des victimes.
« La violence domestique, n’est pas seulement la violence physique, elle englobe aussi la violence psychologique, économique, sexuelle ou même numérique et touche toutes les couches de la société sans distinction d’âge ou de classe sociale ou du niveau de l’éducation », a-t-elle indiqué soulignant que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes porteuses de handicap restent particulièrement vulnérables.

Et d’ajouter, « selon les données fournies par les autorités tunisiennes, plus de 50% de femmes en Tunisie ont été exposée à une forme de violence au cours de leur vie ».

Elle a ajouté que le PNUD collabore activement avec le ministère de l’Intérieur, la société civile et les autres acteurs concernés pour renforcer la prise en charge des victimes de violence familiale et de promouvoir une approche globale centrée sur les femmes.

L’événement était aussi l’occasion de présenter les facteurs conduisant à la violence, tels que l’absence de culture du dialogue, le manque d’encadrement au sein de la famille, les addictions et le non-respect des responsabilités. Certaines mesures de prévention et de gestion de la violence familiale ont également été abordées, notamment le renforcement de la sensibilisation communautaire, la création de mécanismes sûrs pour signaler la violence et la mise en place de mesures d’intervention pour protéger les victimes.

Une capsule de sensibilisation sur la violence familiale a été lancée, mettant en scène des personnalités artistiques et des membres des forces de sécurité.

 

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