Une étude sur les méthodes de discipline de l’enfant en Tunisie, élaborée par le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des personnes âgées en collaboration avec l’organisation de l’UNISEF, a dévoilé que 85% des tunisiens estiment que les punitions corporelles ont des effets négatifs sur l’éducation de l’enfant.
Cette étude, qui a été présentée mardi au cours d’une séance de travail tenue au siège du ministère de la famille, s’est basée sur des données quantitatives et qualitatives pour le recensement des pratiques disciplinaires auprès de 1002 jeunes des deux sexes, âgées de plus de 18 ans dans plusieurs gouvernorats.
A cette occasion, la ministre de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées Asma Jebri a souligné que les résultats de cette étude seront utilisés pour enrichir les programmes de lutte contre la violence et élaborer des documents de référence et de sensibilisation destinés aux familles, aux enfants et aux professionnels de l’enfance pour consolider l’éducation positive.
Elle a affirmé que le ministère de la famille oeuvre à institutionnaliser la commission nationale multisectorielle pour prévenir la violence contre les enfants, en application des recommandations du premier atelier national tenu le 20 novembre 2024 et dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie du ministère « prévention- protection ».
De son côté, le représentant de l’UNICEF en Tunisie Michel LePechoux a souligné l’importance des mécanismes visant à renforcer la protection et la prévention de la violence à l’égard des enfants en Tunisie, tels que le numéro vert 1809 et le délégué de protection à l’enfance, saluant les efforts déployés pour la réalisation de cette étude.