Il a ouvert la voie à ses camarades, concrétisant, par là même, la suprématie de l’Espérance sur un adversaire qui a eu beau faire de la résistance au départ, avant de fléchir.
En football, il ne suffit pas de dominer son adversaire pour gagner. Il faut savoir mettre à profit les occasions créées en mettant la balle dans les filets. Inscrire des buts est soit le fruit d’une action collective, soit la résultante d’un exploit individuel.
Samedi soir et alors que l’Espérance affichait une légère domination sur son adversaire, sans trouver la faille pour autant (malgré les multiples tentatives et occasions créées) et alors qu’on s’acheminait vers un résultat nul à la pause qui n’aurait nullement reflété le potentiel et le volume de jeu développé par l’équipe, Youssef Belaïli est sorti de nulle part. Il a récupéré la balle du centre pour mener un slalom, dribblé les deux défenseurs axiaux, pris le temps d’envelopper son tir avant d’adresser un boulet de canon qui laissa pantois Ahmed El-Shenawy.
Une ouverture du score survenue au bon timing, à dix minutes de la fin de la période initiale, à un moment où les joueurs de Pyramids commençaient à prendre confiance en eux-mêmes, vu la domination jusque-là stérile des “Sang et Or”.
Une ouverture du score qui a aussi libéré les jambes de son coéquipier, Elias Mokwana, le deuxième joueur le plus dangereux, samedi soir, après Youssef Belaïli. Mokwana a enfoncé le clou en doublant la mise dans le temps additionnel de la période initiale.
Toutes les balles passaient par lui
Ce qui est bien depuis quelque temps, c’est que Belaïli est de moins en moins égoïste et joue beaucoup plus collectif. Samedi soir, toutes les balles passaient par lui. En véritable chef d’orchestre, il organisait la sortie la balle, soit pour créer une brèche, soit pour ouvrir une déviation avant de la récupérer de nouveau pour semer la zizanie au sein de la défense de Pyramids.
Durant les 79 minutes qu’il a jouées, toutes les balles passaient par Youssef Belaïli. Un Youssef Belaïli au summum de son art dont la prestation n’a pas échappé à son entraîneur: “Mention spéciale à notre ligne d’attaque, avec Youssef Belaïli et Elias Mokwana qui ont trouvé le chemin des filets. Je pense que la prochaine fois, ce sera au tour de Rodrigo Rodrigues de marquer, vu le travail énorme qu’il abat sur le front de l’attaque.”, a déclaré le coach “sang et or”, Laurentiu Reghecampf .
Et le technicien roumain a raison de penser que son avant-centre brésilien trouvera sans doute le chemin des filets. Il était à deux doigts de le faire en deuxième mi-temps, quand sa frappe sur la dernière ligne a été interceptée par le portier de Pyramids qui lui a fermé l’angle de tir.
Et si Rodrigues a pu se montrer dangereux, c’est grâce à la dynamique crééepar Belaïli et Mokwana, buteurs et animateurs d’une attaque espérantiste aguerrie. L’EST a réussi un très bon coup, prendre le dessus sur un adversaire direct pour la première place, et, en même temps, se rassurer et prendre une belle option pour les quarts de finales. Ça va surtout aider l’entraîneur roumain à aider ses joueurs à monter en régime.